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Jean-Michel Clajot / Scarifications
Caravan'Sérail / rue Lesbroussart 47 / Bruxelles
1/10/2011 - 23/10/2011
Expo, et un livre aux éditions "Yovo editions" Photos Jean-Michel Clajot / Textes Saï Sotima Tchantipo
Des photographies superbes, en noir et blanc, autour d'un rituel qui peu sembler cruel (plus encore en vidéo et en couleur), mais qui produit par ailleurs des résultats prodigieux, qui fait de la peau le support d'une véritable écriture sans couleurs.
Les photos balancent entre la sobriété du noir et blanc, la violence de certains actes (et de la réaction de ceux qui les subissent), les larmes, le sang, mais surtout la perception presque physique de ces corps et de leurs contacts réciproques.
Superbe, et sans aucun tentation d'en tirer un quelconque sensationnel.
La vie, la peau.
"A l'occasion de la sortie du livre...
A l'occasion de la clôture de ce projet commence en 2007...
La scarification a conservé au Bénin sa vocation ethnique permettant "de reconnaître les siens" et, au sein de son clan, d'établir une hiérarchie sociale en appartenance à un culte.
Dans la communauté Fon, il y a un lien étroit entre la scarification et la religion Vaudou.
Lazar porte sur son visage la scarification dite en "deux fois cinq" incisions.
Cette pratique est parmi les plus anciennes et se rattache au culte du serpent Piton dont le visage reproduit ces scarification.
A côté de cette scarification appelée « Péda-Vaudou », il y a la scarification des « adeptes du Vaudou » ou « Vaudous-si ».
Celle-ci se distingue de la précédente en ce qu'elle recouvre une surface du corps beaucoup plus importante (parfois tout le corps y compris le visage). Véritable « architecture » au visage et au corps, elles témoignent de la bravoure de son porteur.
Se singularisant les uns des autres par leurs cicatrices en rapport avec un Vaudou, ils sont considérés comme des demi-dieux a qui on doit obéissance et respect, sous peine d'être maudit.
Agresser un Vaudou-Si est un sacrilège pouvant engendrer des conséquences graves (maladie, mort,…) auxquelles on ne pourra échapper que par le versement d'une dote, se composant de bétail et d'une importante somme d'argent, au Roi des Vaudou-Si.
En cas de récidives, celui qui aura à nouveau porté atteinte au Vaudou-si, pourra être interdit du droit d'habiter les terres et être forcé à déménager…
Selon les propos de Lazar Aladassi"
Nouvelle adresse: Stieglitz19 / Klapdorp 2 / Antwerpen 2000
22/9/2011 - 30/10/2011
Collin Harrison / Exposition Talents 9
Galerie du Crabe / 23A rue Sergent Sortet / Jodoigne
8/10/2011 - 29/10/2011
Collin Harrison est américain et passionné
d’art et d’histoire depuis toujours.
La photographie lui permet de combiner
ces deux univers autour de thèmes comme
l’art funéraire ou l’art corporel mais principalement
à travers l’exploration urbaine.
Les structures à
l’abandon ou détériorées
de Tchernobyl
offrent un
aperçu de ce qui
fut et dégagent
un sentiment particulier
capturé par
l’objectif de Collin.
Le temps des cerises / La commune de Paris en photographies
Musée de la photographie / Avenue Paul Pastur, 11 / 6032 Mont-sur-Marchienne
24/9/2011 - 15/1/2012
Ceux qui aiment la commune ou la photographie ancienne aimeront cette expo... les autres iront voir les autres expos, et les collections permanentes du musée...
"Le 18 mars 1871, après la débâcle de l’armée française contre les Prussiens, la chute du Second Empire, le long siège de Paris et la famine, puis l’entrée des Allemands dans la capitale, le peuple de Paris se soulève, refusant la défaite et l’humiliation.
Si la tentative du gouvernement bourgeois d’Adolphe Thiers – qui négocie avec l’occupant – de reprendre les canons de la Garde nationale payés par souscription populaire déclenche l’insurrection, le feu couvait sous la cendre depuis 1830 dans la capitale : la création de l’Internationale en 1864 à Londres, les procès contre ses adhérents en France, l’emprisonnement de Blanqui, de Delescluze, sont quelques signes du mécontentement que le pouvoir ne parvient plus à juguler, l’expression d’une légitime revendication à plus d’égalité et de justice.
Du 18 mars au 28 mai 1871, date de la chute de la dernière barricade, mais pas hélas des massacres, soit durant 72 jours, la Commune instaurera par le travail de ses commissions le droit de vote universel, l’égalité des salaires, l’abolition de la peine de mort, la suppression du travail de nuit, l’instruction obligatoire et tant d’autres mesures qu’il faudra ensuite un siècle pour voir appliquées : le massacre des Communards n’avait pas éteint la flamme, la Commune avait un siècle d’avance.
Longtemps, dans les manuels d’histoire, la Commune et la guerre de 1870 furent confondues, mêlant adroitement la défaite infligée au Second Empire et l’insurrection qui s’ensuivit, les sinistres généraux vaincus se rachetant en sabrant leurs compatriotes et leurs anciens soldats. De cette guerre civile dont on ne voulut longtemps parler, l’on préféra retenir les ruines de Paris imputées aux Communards, elles-mêmes confondues aux bombes versaillaises ou aux ruines d’une guerre que la France provoqua. L’on justifia le massacre des insurgés, leurs exécutions sommaires, en invoquant l’alcoolisme, les agents étrangers, les mœurs dissolues et la furie des femmes converties en «pétroleuses», enflammant Paris de leurs torches – une légende tenace ; l’on opposa l’exécution de quelques otages à plus de 30 000 morts ; «la haine du pauvre» était profonde et s’exerça longtemps encore, bien après les condamnations, la déportation et l’amnistie de 1880 : il n’est jamais bon de se souvenir que les peuples se soulèvent, il est plus séant qu’on les dise attaqués.
La Commune de Paris fut la première insurrection à être autant photographiée : barricades, insurgés, ruines modernes et plus seulement antiques, elle se fit le sujet de nombreux clichés, de nombreux albums, les photographes abondant alors dans la capitale. Paris devient même durant quelques mois une nouvelle Rome où l’on venait de l’étranger découvrir et photographier les ruines encore chaudes. Il manque pourtant au «film» des journées tragiques du printemps de 1871 ce qui ferait aujourd’hui les conditions d’un reportage : il n’est, à quelques rares et précieuses exceptions, ni combat, ni massacre ; seuls demeurent les constats des événements tragiques. Ce que la photographie n’avait pu pour des raisons techniques parvenir à fixer, elle fut contrainte de le composer, comme ces mises en scène d’enfants ou de soldats morts pour Marconi, comme ces photomontages d’Appert des exécutions d’otages, des prisons ou des états-majors, la photographie se faisant ici l’inquiétante auxiliaire du pouvoir. Au départ de la collection de Jessy et Ronny Van de Velde, complétée de divers prêts provenant de collections privées ou publiques, telles le Musée Carnavalet ou la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, plus qu’une chronologie des faits, l’exposition Le Temps des cerises. La Commune en photographies se propose d’examiner le rôle de la photographie au regard des faits, sa valeur testimoniale devant l’événement, en dépassant la légende.
Xavier Canonne,
Directeur du Musée de la Photographie à Charleroi
Le Temps des cerises. La Commune en photographies
Un livre de 177 pages, 200 illustrations
Avant-propos de Xavier Canonne
Textes de Jean Baronnet et Johan Pas
Co-édition Les éditions de l’Amateur – Pandora – Musée de la Photographie à Charleroi.
Le film Une journée au Luxembourg de Jean Baronnet (1994) sera projeté, en présence de Jean Baronnet, dans l’auditoire du Musée de la Photographie le jeudi 27 octobre 2011 à 19h.
Réservation obligatoire au 071/435810.
«En mai 1871, Maxime Vuillaume, rédacteur du «Père Duchêne», est arrêté. Avec d'autres suspects, il attend son jugement au jardin du Luxembourg pendant que l’on fusille au-dehors. Condamné à mort, il est sauvé in-extremis du peloton d'exécution par un Versaillais.»"
Brussels'eyes / Bruno D'Alimonte, Philippe Mailleux & guests
Fraeyman House / 67 Square Marie-Louise / 1000 Bruxelles
4/10/2011 - 28/10/2011
CHRISTINE LEIDGENS / Frechal, Terre africaine au Brésil / De l’esclavage à la reconnaissance d’une communauté noire
Maison Amérique Latine / 22, rue du Collège / 1050 Bruxelles
29/09/2011 - 15/10/2011
Frechal qui désigne en portugais la pièce maîtresse d’une charpente qui soutient le toit, ne pourrait mieux porter son nom.
En effet, depuis les années 1990, l’histoire de Frechal est devenue exemplaire des luttes conduites par les populations noires rurales du Brésil pour la sauvegarde de leur territoire et le respect de leurs traditions.
C’est à Frechal que la photographe belge Christine Leidgens a développé avec ses habitants, 6 années durant, une pratique éducative participative où la photographie est utilisée comme un outil pédagogique ‘’discret’’ au service d’une revalorisation proprement culturelle de communautés humaines en quête d’identité.
Autour des manifestations proposées par Europalia Brésil, les photographies de Christine Leidgens sont des instantanés souvent émouvants d’un quotidien afro-brésilien bien vivant à travers leurs diverses activités, notamment la pêche, la culture du manioc, la cueillette de fruits, mais aussi la danse, la musique, la vie au jour le jour.
Ayant été montrées sur place à celles et à ceux qui en ont été les sujets actifs, ces photographies sont alors doublement représentatives. D’abord pour la communauté de Frechal, car elles ont permis à celle-ci, en quelque sorte révélée à elle-même, de porter (enfin !) un regard optimiste sur un devenir respectueux de ses racines et coutumes. Et pour nous ici, en Europe, elles ont contribué à une prise de conscience non seulement de l’insupportable réalité du trafic négrier et de l’esclavage, mais aussi, paradoxalement, du rôle pionnier de cette communauté dans la protection de la nature et de l’humain.
L’exposition de Christine Leidgens sera aussi l’occasion de découvrir pour la première fois la maquette de son livre consacré à Frechal. Et si celui-ci est un livre de photographies, il est aussi le récit, souvent chaleureux et richement documenté, de l’aventure exemplaire conduite par une communauté pour se décoloniser vers le haut, au lieu de succomber par mimétisme à notre archétype, le Blanc, qui serait une sorte de mesure idéale de la condition humaine. Oui : les Noirs de Frechal ont décidé de ne pas être un décalque du Blanc. Ils sont Noirs et fiers de l’être. L’exposition et le livre en sont deux témoignages précieux.
PIERRE GILMAN
"« Le Brésil, que j’ai eu la chance de connaitre un petit peu pour y avoir vécu et travaillé, se caractérise, notamment, par l’extrême diversité de sa population. A cet égard, on pense naturellement à la coexistence entre les brésiliens de souche européenne et les populations aborigènes indiennes qui les ont précédés. On ne saurait évidemment approcher la variété ethnique et culturelle du pays sans parler dès afro-brésiliens.
Aujourd’hui, ces descendants d’esclaves d’origine africaine représentent plus de la moitié de la population brésilienne, qui font de ce pays latino-américain le deuxième Etat noir de la planète, après le Nigéria. Bien que peu intégrés au développement du pays et souvent laissés en marge de la croissance, les afro-brésiliens n’en n’imprègnent pas moins la culture brésilienne d’une richesse particulière et participent d’une manière fondamentale à l’identité nationale.
Dans le cadre d’un projet de solidarité, j’ai choisi de partager, pendant six ans, la vie de la communauté de Frechal.
De mon immersion prolongée dans cette communauté est née une exposition de photographies, déjà montrée dans plusieurs pays d’Europe et au Brésil et un livre qui raconte l’histoire de Frechal par les habitants eux-mêmes.
Il me semble, en effet, que ce témoignage, sur la situation singulière de ces communautés noires, apporte un éclairage supplémentaire, en dehors des sentiers battus, sur la mosaïque ethnique et culturelle de cet immense pays. »
Christine Leidgens"
Francesco Nonino / La Panchina
Galerie Cerami / route de Philippeville 346 / B-6010 Charleroi
17/09/2011 - 22/10/2011
Brassens l'avait chanté, Francesco Nonino l'a photographié: un regard ironique et tendre sur un banc public.
Partant d'un cadrage rigoureux, qui pourrait être celui, froid, d'une caméra de surveillance, il arrive à produire une oeuvre totalement conceptuelle et excessivement anecdotique. Une photographie simple, presque minimaliste, s'il n'y avait les accessoires apportés par les utilisateurs du banc.
On s'étonne alors de voir combien de vie se joue sur un seul banc, mais aussi de tant de gestes de tendresse et de compassion échangés. On dirait que tout l'espace qui entoure ce banc, et qui n'est pas vu, toute la place ou toute la ville est concentré précisément là. Que la ville, ou le monde entier viennent y vivre, ou bien s'y montrer.
Et puis, au bout du compte, on en vient à se demander aussi si le banc n'aurait pas une personnalité; si ce n'est pas lui à la rencontre duquel viennent tous ces gens...
Rigoureux et sensible.
Rebecca Lenaerts / Trekvogels - Oiseaux voyageurs
Musée de la photographie / Avenue Paul Pastur, 11 / 6032 Mont-sur-Marchienne
24/9/2011 - 15/1/2012
"En juin 2010, à l’initiative de MUS-E Belgium, deux classes de 6e primaire, l’une d’Anvers, l’autre de Mont-sur-Marchienne se rencontrent pour la première fois au musée en vue de peaufiner ensemble leur installation Trekvogels/Oiseaux voyageurs. Telle une cerise sur le gâteau après une année scolaire de travail et d’échanges, cette installation pédagogique contenait en germe la deuxième phase du projet, artistique cette fois, l’une nourrissant l’autre et inversement.
Un double projet qui, comme son nom l’indique, invite au voyage...
Et de voyages, il en est question à plus d’un titre. C’est que celle qui a porté ce projet à bout de bras, l’artiste-comédienne Rebecca Lenaerts, aime les voyages. Les siens : de la Flandre à la Wallonie en passant par Bruxelles ou encore Berlin, elle a souvent la bougeotte ; ceux qu’elle fait vivre aux autres, par le biais d’histoires sonores. Des voyages qui tous favorisent le dialogue inter-communautaire : si deux classes d’horizons linguistiques différents avaient été intégrées dans le projet pédagogique, Rebecca a favorisé également les liens entre les deux musées de la photographie en Belgique en les impliquant l’un comme l’autre dans le projet éducatif.
Le voyage, c’est ensuite celui d’une salle d’archivage à une salle d’exposition pour une collection de diapositives conservées au Musée de la Photographie et prises par un couple de photographes amateurs pendant leurs vacances à travers l’Europe de l’Ouest des années ‘50 aux années ‘70 : le matériau de base de l’installation à découvrir dans la galerie du cloître.
Les diapositives agrandies et projetées en triptyque servent de fil rouge à la création artistique. S’y ajoute une bande sonore. Les voix, les sons viennent influencer le regard que l’on porte sur l’image et son interprétation. A moins que ce ne soit l’inverse ? Et c’est le début d’une nouvelle histoire à entrées multiples. La comédienne propose en effet un voyage entre quotidien et imaginaire. Si elle part des diapositives, elle en retient des paysages, pour une ligne graphique, un arbre évocateur ; un personnage surtout, une femme. Seule à l’image, souvent photographiée de profil, elle se dérobe au regard de son compagnon de route, pour l’heure photographe, et par là même du nôtre, redoublant par le regard les liens qui s’établissent graphiquement entre les images. Les diapositives défilent sur des rythmes variés mais la pose de cette femme reste souvent identique quels que soient les paysages. Des paysages qui font penser aux décors peints des studios photographiques du 19e siècle. Interchangeables – l’Italie pourrait tout aussi bien être la France et inversement – ce ne sont plus tant ici les lieux et les époques qui importent que les possibilités narratives et graphiques qu’ils inspirent, le phénomène de la mémoire et du vieillissement qu’ils interrogent.
Désormais le cadre est brossé, mais il reste la vie à insuffler aux personnages. C’est là que l’imagination de l’artiste entre en jeu pour créer la bande sonore, entre documentaire et fiction. Se laissant guider intuitivement par l’image et les quelques informations dont elle dispose sur le couple (telles leurs dates de naissance et de mort), mais aussi par la musique des mots, les sonorités propres à chaque langue. Et la magie opère ; la poésie surgit du silence entre deux mots, entre un son et une image, entre deux images. L’histoire ne tient qu’à un fil, à un film, le nôtre... et pour longtemps encore...
Amélie Van Liefferinge"
Zoe van der Haegen / Battlefield
Musée de la photographie / Avenue Paul Pastur, 11 / 6032 Mont-sur-Marchienne
24/9/2011 - ??
Comme d'habitude, la galerie du Soir nous offre un regard nouveau de la jeune photographie belge...
N'oubliez donc pas de faire le tour de l'escalier du hall d'accueil. Zoe van der Haegen vous y attend avec sa vision étrange et décalée sur les périphéries urbaines.
Étrange et un peu inquiétant en même temps que si familier...
9 photographers
Maison des Cultures / 120 rue de Belgrade / 1060 Brussels
23/09/2011 - 25/09/2011
(Ven-sam 16:00-20:00 / Dim 11:00-18:00)
Avec: Robert BAUM, Pauline BERTHOLET, Marianne DARDENNE, France DUBOIS, Lorette GRIGNARD, Katherine LONGLY, Jean POUCET, Raphaelle SCHOTSMANS et Martin WARD
Organisé avec le support de "La Commune de Saint-Gilles" (Brussels), "Saint-Gilles Culture", "La Maison des Cultures" et "La Commission Communautaire Française"
France Dubois nous donne ici un aperçu de unconsciousness. Des diptyques apparemment harmonieux mais qui distillent parfois une superbe dissonance. Où une image continue l'autre tout en semblant la démentir, et où un arbre semble se refléter dans l'eau mais y être un autre, poussant dans une tout autre direction.
Encore une fois un très beau travail de France Dubois.
Marion Gronier / I'm your fantasy
Musée de la photographie / Avenue Paul Pastur, 11 / 6032 Mont-sur-Marchienne
24/9/2011 - 15/1/2012
C'est pour elle que vous devez aller au musée de la photographie de Charleroi ces mois ci...
Les références s'entrechoquent: les "twins" de Mary Ellen Mark, les "freaks" divers de Diane Arbus... parce que Marion Gronier photographie bien des "monstres": pas tant des êtres qui seraient simplement effrayants, ou "monstrueux", mais plutôt, et littéralement, de ceux qu'on "montre"...
Marion Gronier nous fait surtout voir dans l'enfant, et dans ce que certains parents tentent (ou arrivent) à en faire, plus un jumeau ou un clone qu'un descendant...
Surprenant...
"Ce n’est plus seulement un jeu. Sous l’apparence ludique, ces concours témoignent le plus souvent de l’esprit de compétition de ces fillettes prêtes à défiler sur la scène, en quête des réactions d’un jury chargé de sacrer la plus belle de ces princesses d’un soir.
Je les imagine lors de leur première participation, timidement alignées côtés cour et jardin, attendant leur passage sous les feux des projecteurs et le regard attendri de leurs familles installées dans la salle des fêtes. Un peu comme dans mes souvenirs lointains des spectacles annuels de l’académie de danse, quand un joyeux désordre résonnait dans les coulisses. Aujourd’hui, concours après concours, c’est la première marche du podium qui motive ces mini miss que Marion Gronier a photographiées dans les loges des compétitions que les mères elles-mêmes – hors des circuits professionnels et des réglementations qui les accompagnent, fixant notamment l’âge minimal des participantes et limitant les dérives dans la présentation des candidates – organisent dans de petites villes du Nord de la France.
Ici, nulle trace de ce trac qui vous paralyse ou vous fait monter le rouge aux joues, c’est une détermination sans faille, une même tension palpable, un espoir sans cesse renouvelé qui se lisent dans les yeux des mères comme des filles dont les portraits, présentés en diptyque, invitent à un aller-retour répété.
Le regard franc et la ressemblance marquée, toutes fixent l’objectif, soutenant le regard du spectateur.
Noyées de tulle, de satin, de strass et de dentelle, maquillées – parfois à outrance – les fillettes, que l’on pourrait croire en partance pour un bal costumé, ont les rondeurs de l’enfance dans leurs tenues de séductrices que ne remplissent pas complètement ces corps frêles, loin encore des courbes de la féminité.
Il faut être la plus belle, la plus étincelante ou la plus originale, trouver ce petit quelque chose de plus qui la distinguera du lot. A chaque concours, un nouveau défi, pres-qu’un nouveau combat.
Comme l’exprime Marion Gronier à propos de cette série I am your fantasy, «ces portraits fille/mère fonctionnent comme des miroirs, ils interrogent la projection réciproque qui se joue à travers cette activité, les désirs intimes qui s’échangent et se confondent dans cette relation.
Ils soulignent aussi les artifices de la féminité, ces fantasmes contradictoires qui veulent une femme à la fois pure, innocente comme un ange et séductrice, obscène comme un démon. Sur ces visages et ces corps d’enfants, ces critères mêlés deviennent monstrueux et révèlent leur hypocrisie.»
Christelle Rousseau, conservatrice au Musée de la Photographie
Après des études littéraires, la photographe française Marion Gronier choisit la photographie et se consacre à ses projets personnels qui creusent la figure humaine.
De trois séjours de plusieurs mois en Asie – Chine (2005), Inde (2007) puis Japon (2008) – elle rapporte des portraits d’acteurs de théâtres itinérants, photographiés dans les coulisses.
Ce travail a été exposé au Théâtre de Nîmes en 2006, à la galerie Hudson Editions à Paris en 2007, au Festival Chroniques Nomades à Honfleur et à la Biennale Internationale de l’Image de Luang Prabang, Laos, en 2009.
Invitée en résidence à l’Atelier De Visu à Marseille en 2009, elle réalise des portraits de gitans sédentaires. D’autres séjours suivront pour approfondir ce travail. Parallèlement, elle commence un travail, encore en cours, de portraits d’artistes de cirques itinérants. "
9 photographers
Maison des Cultures / 120 rue de Belgrade / 1060 Brussels
23/09/2011 - 25/09/2011
(Ven-sam 16:00-20:00 / Dim 11:00-18:00)
Avec: Robert BAUM, Pauline BERTHOLET, Marianne DARDENNE, France DUBOIS, Lorette GRIGNARD, Katherine LONGLY, Jean POUCET, Raphaelle SCHOTSMANS et Martin WARD
Organisé avec le support de "La Commune de Saint-Gilles" (Brussels), "Saint-Gilles Culture", "La Maison des Cultures" et "La Commission Communautaire Française"
Katherine Longly présente quelques éléments de sa série Déjeuner sur l'herbe, des visions brutes et colorées qui nous entrainent dans le rêve ou l'hallucination de la photographe. Une photographie sans compromis en même temps qu'extrêmement accessible.
Jérôme Latteur / Dyptich Series
Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) / Rue Ravenstein, 23 / 1000 Bruxelles
16/9/2011 - 5/11/2011
Depuis 2007, le photographe belge Jérôme Latteur s'inspire du Palais des Beaux-Arts pour créer une série de diptyques. Il s'agit tantôt de représentations en noir et blanc d'intérieurs de rêve, tantôt d'images monochromes mettant en évidence la texture matérielle. Pour ce faire, il utilise autant que possible la lumière naturelle. Ses photos sont produites avec une technique argentique, sans aucune intervention digitale.
9 photographers
Maison des Cultures / 120 rue de Belgrade / 1060 Brussels
23/09/2011 - 25/09/2011
(Ven-sam 16:00-20:00 / Dim 11:00-18:00)
Avec: Robert BAUM, Pauline BERTHOLET, Marianne DARDENNE, France DUBOIS, Lorette GRIGNARD, Katherine LONGLY, Jean POUCET, Raphaelle SCHOTSMANS et Martin WARD
Organisé avec le support de "La Commune de Saint-Gilles" (Brussels), "Saint-Gilles Culture", "La Maison des Cultures" et "La Commission Communautaire Française"
Lorette GRIGNARD nous donne à voir une hypnotisante série de portraits féminins sur un fond rose qu'on dirait plus rêvé que réel... Et l'on peut justement lire le rêve de chacune de ces filles et femmes sous la photo...
A revoir.
Régine Riou / Photographies au Sténopé
Maison du Hainaut / Quai de Brabant, 20 / 6000 Charleroi
Régine riou est d'origine française, après six années passées au sein de l'académie des Beaux-Arts Alphonse Darville de Charleroi en photographie, elle décide de parfaire sa formation en fréquentant les cours de Franck dituri (photographie infrarouge) et ceux de Nathalie loparelli (tirage argentique noir&blanc) à Paris.
S'ensuit la participation à différents concours prestigieux comme "La collection rtbf" ou encore "Photographie ouverte" avec le Musée de la photographie de Mont-sur-Marchienne.
Dominique Demaseure, son professeur, la qualifie d'orfèvrephotographe,"parce qu'à la manière de l'orfèvrerie, avec une grande minutie et un soin du détail qui touche à l'absolu, Régine riou assemble avec délicatesse des photographies qui sont le reflet parfait de la jeune femme qu'elle est : De grands yeux ouverts sur le monde avec ce qu'il faut de naïveté, juste ce qu'il faut. Car à bien y regarder, ce regard est parfaitement maîtrisé et personne ne doute de l'intelligence émotive qui le conduit.
Autobiographe, car c'est bien d'un journal visuel qu'il s'agit, construit au jour le jour au gré des rencontres et événements de sa petite tribu sur lequel se pose l'orifice unique de son sténopé piégeant lumière et scène avec ce qu'il faut d'amour ou de science du présent, tout simplement".
Régine Riou tente là une première en voulant soumettre à un plus grand nombre le résultat de ses assemblages de fragments de vie.
Une série de clichés en noir&blanc réalisés au sténopé, des images vaporeuses, infiniment contemporaines.
Une féminité assurée qui invite au mystère et à la poésie.
Jean Grothe / Alzheimer : un journal photographique
Centre culturel MJC asbl / Rue des Arts, 2 / 7780 Comines
19/9/2011 - 2/10/2011
La maladie d’Alzheimer : un drame familial.
En images et en mots, le vécu d’une mère atteinte de la maladie et le vécu de ses enfants qui la protègent et l’accompagnent.
C’est deux ans après la mort de sa mère décédée de la maladie d’Alzheimer que Jean GROTHE, psychologue et photographe, décide d’utiliser les clichés qu’il a pris d’elle tout au long de sa maladie pour en faire un journal photographique.
Le résultat donne une dimension artistique à un drame humain vécu par des milliers de proches atteints de la maladie d’Alzheimer.
«Alzheimer, sous un angle subjectif et émotionnel».
Francesco Nonino / La Panchina
Galerie Cerami / route de Philippeville 346 / B-6010 Charleroi
17/09/2011 - 22/10/2011
Sleeping Beauties / Michael Borremans, Sophie Calle, David Claerbout, Desirée Dolron, Lily Dujourie, Ann Veronica Janssen, Hans Op de Beeck, Andres Serrano, Spencer Tunick, Bill Viola, …
Chateau de Gaasbeek / Kasteelstraat, 40 / 1750 Gaasbeek (Lennik)
9/9/2011 - 13/11/2011
"Sleeping Beauties au Château de Gaasbeek … Cette exposition, du 9 septembre au 13 novembre 2011, utilise le château comme métaphore. En tant que maison historique, le château est en effet lui-même une sorte de « belle dormante », une machine à rêves où le temps semble s’arrêter.
Nothing happens unless first we dream. (Carl Sandburg)
Sleeping Beauties se veut être plus qu’une collection prévisible de belles dormantes. L’exposition emmène le visiteur vers un monde de rêve down the rabbit hole. Elle présente une sélection d’œuvres d’art contemporain des trente dernières années qui se sont inspirées spécifiquement du sommeil et du rêve. Fidèles à la philosophie du Château de Gaasbeek, les œuvres d’artistes renommés et de jeunes talents entrent en dialogue avec les intérieurs romantiques du château. Nous rencontrons des figures dormantes et des rêvasseurs poétiques, mais également des ombres mystérieuses et des cauchemars angoissants.
Les visiteurs sont plongés dans une ambiance irréelle, inspirée par l’heure bleue. Ils se retrouvent dans un monde intermédiaire, flottant entre jour et nuit, entre veille et sommeil. Un monde dans lequel la réalité semble fausse et les rêves semblent vrais, où le temps ralentit et devient presque tangible.
Parallèlement, des scènes historiques du sommeil sont placées dans quelques salles du château, qui commentent et contrent l’exposition même à partir d’un endroit stratégique. Ainsi un deuxième fil rouge est créé, qui s’étend le long de l’histoire principale comme un résidu du passé, comme un ‘séducteur caché’ aussi."
9 photographers
Maison des Cultures / 120 rue de Belgrade / 1060 Brussels
23/09/2011 - 25/09/2011
(Ven-sam 16:00-20:00 / Dim 11:00-18:00)
Vernissage: 22/09 - 18:00-22:00
Avec:
Robert BAUM
Pauline BERTHOLET
Marianne DARDENNE
France DUBOIS
Lorette GRIGNARD
Katherine LONGLY
Jean POUCET
Raphaelle SCHOTSMANS
Martin WARD
Organisé avec le support de "La Commune de Saint-Gilles" (Brussels), "Saint-Gilles Culture", "La Maison des Cultures" et "La Commission Communautaire Française"
Michèle Peyrat / Muser au musée
Photographies de Michèle Peyrat et textes de Catherine Angelini
Exposition 2/10/2011 - 15/10/2011 (me-sa 14h-18h)
LaGalerie.be / Rue Vanderlinden 65 / 1030 Bruxelles
Vernissage 2/10/2011 - 17h
Lecture des textes de C. Angelini vers 18h30
Intervenants: Bernard Hennebert et le collectif MsM/MzM militant pour une politique muséale progressiste à Bruxelles
Nouvelle adresse: Stieglitz19 / Klapdorp 2 / Antwerpen 2000
22/9/2011 - 30/10/2011
Łukasz Trzciński, from the cycle Coming of Age (2005-2007),
part of the New Europe project (1999- ), Erfurt/Germany, 90x90cm
ŁUKASZ TRZCIŃSKI / The new Europe
Espace Photographique Contretype / 1, avenue de la Jonction / 1060 Bruxelles
14/9/2011 - 16/10/2011
L’exposition The New Europe nous conte l’histoire des transformations qui ont eu lieu dans les états de l’ancien bloc soviétique à travers une série de photographies prises par Łukasz Trzciński au cours de nombreux séjours et pendant plusieurs années ...
... Dans chaque pays de l’ex-bloc soviétique, le photographe a choisi un thème qui exprimait au mieux l’essence des changements sociaux, économiques ou culturels qui s’y produisaient ...
Intégralité du texte dans le bulletin bimestriel Contretype n°125
©Saul Leiter
Saul Leiter / unpublished photographs and works on paper
FIFTY ONE FINE ART PHOTOGRAPHY / ZIRKSTRAAT 20 / 2000 ANTWERPEN
9/9/2011 - 29/10/2011
Katherine Longly / Un air de Wallonie
Parlement wallon - Hospice Saint-Gilles à Namur
7/9/2011 - 23/12/2011
Katherine Longly expose quelques images de la série "Vivons cachés" lors de cette exposition collective, organisée par l'asbl "Lieux Communs" et regroupant divers artistes de la scène contemporaine en Wallonie.
Box Galerie / 88 rue du Mail / 1050 Bruxelles
9/9/2011 - 15/10/2011