Exposition: Nobuyoshi Araki (2)
Le camarade Araki est japonais. Ce n'est pas une excuse. Il m'a franchement moins ému que Rinko Kawauchi, vue à Londres en juin. Mais, évidemment... je ne suis ni fou, ni arrogant, pour penser que tout serait à rejeter...
Je regrette seulement le manque de tri: Araki est un photographe compulsif !!! 4000 photos. On peut quand même faire mieux non, en matière de sélection. "Twelve significant photographs in any one year is a good crop." a dit Ansel Adams. Ce n'est manifestement pas le credo du camarade Araki.
Alors, comme à mon habitude... pour un deuxième passage, je savais ce que j'avais envie de regarder...
Superbe, exceptionnel je dirais, dans la première salle, ce mur de 101 photos de 101 femmes de 0 à 100 ans. Idée simplissime... Du photomaton... Mais superbe... Exceptionnellement humain... Contrairement à l'essentiel de son oeuvre...
Ses "diaries"... S'il faut être compulsif, autant l'être de manière plus ou moins systématique... Lire la photo dans la continuité rend le photographe un peu plus présent... Peu importe que l'image soit souvent presque pornographique... ou qu'elle témoigne du drame humain (la mort de sa femme). Le rythme du temps est là pour donner quelque chose de rationnel et de cohérent à cette séquence arbitraire d'images...
Mention encore pour sa galerie de modèles. Quelques unes d'entre elles semblent donc l'avoir assez marqué pour qu'il les individualise dans une section spéciale.
Et enfin, parmi ses photos de Kinbaku... j'en retiendrai une seule. Particulièrement graphique. Pas de visage. Juste un corps. Pas de liens... Juste la trace des cordes sur la peau.
En conclusion: une expo dont on peut franchement se passer!
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