18 mars 2010

Marianne Grimont / Stigmates - autoportraits


Dans le cadre du premier parcours artistique "Chambres avec vues", initiative de la Ville de Namur.
Exposition des oeuvres photographiques de Marianne Grimont dialoguant avec des poèmes inédits d'Éric Brogniet
Maison de la Poésie / rue Fumal 28 / 5000 Namur
27/3/2010 - 28/3/2010 de 10 à 18h

D'autres photographes participent à cette manifestation que vous pourrez retrouver dans le catalogue téléchargeable de la manifestation.

"En 1996, comme une obligation, je me suis dirigée vers l’autoportrait, genre d’examen de conscience. L’autoportrait est un "exercice" que chaque photographe expérimente un jour ou l’autre dans sa vie.
Dans mon cas, ce fut une question importante. J’ai eu besoin de ces images, non pas de façon narcissique comme on pourrait le penser ; ce fut une question de survie.
Survie face aux difficultés rencontrées dans mon quotidien, face à l’injustice de la maladie à laquelle j’ai été confrontée pendant plus de dix ans.
Pendant plusieurs mois, alors environ une fois par mois, je faisais des autoportraits. Il existe deux série d’autoportraits au format 9x9 cm.
Puis, un besoin supplémentaire de vérité grandissant en moi, j’ai supprimé le "superflus". J’ai balayé et rejeté toutes les techniques qui m’encombraient et me semblaient être des obstacles. J’ai eu besoin d’être encore plus en contact moi-même avec l’image finale.
Moi-même encore plus face à moi-même...
J’ai alors réalisé une série d’empreintes de mon visage. C’est la série Stigmates de 1998 à 2000. (formats 50x50 cm et 25x70 cm).
La dernière série d’autoportraits qui date de 2003 est une série de 7 images : l’empreinte de mon corps (format 40 x 195 cm). Ces images du corps entier ont été comme un défi.
Je me suis souvent posé la question de savoir si je pourrais un jour faire d’autres images que des autoportraits, si je pourrais sortir de ce sujet ou si c’était devenu une sorte de "spécialité" comme certains photographes en font l’exclusivité.
Dans la réalisation de ces images, ce qui m’amusait, c’est de toujours expérimenter et essayer de repousser les limites de l’image, les limites du possible. C’était devenu une sorte de test."

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