29 juin 2008

Re-vu: Vodoun Vodounon / Botanique / JD Burton

Et pour ceux qui n'y sont pas allé. Tant pis, c'était aujourd'hui le dernier jour !

Vu: Fables / Karen Knorr

A la centrale électrique dans le cadre de l'été de la photographie.
C'est surprenant, je le concède. Et certaines photos produisent véritablement l'illusion d'une autre réalité.
Malheureusement, certaines images sentent vraiment trop le bidouillage. La plupart des oiseaux, par exemple, sont peu crédibles... ou franchement ratés. Les photos les plus réussies sont peut-être les plus simples.
Une occasion aussi, pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait, de découvrir la centrale électrique, un superbe espace d'exposition, magnifiquement situé.

259/366

Le mot du jour: Richard
La photo du jour: Priez pour nous !

Beat Streuli

Beat Streuli
Macs - Grand Hornu/Eté de la Photographie/ 29 juin - 19 octobre 2008
Détails ici
Né en Suisse en 1957, Beat Streuli vit actuellement entre Zurich, Bruxelles et Dusseldorf. Ce photographe n’a de cesse de parcourir le monde pour y photographier, dans les métropoles, les gens dans la rue, de la manière la plus simple qui soit et sans se faire remarquer.
En général, sa technique consiste à isoler de la foule une série de visages ou d’individu. Son objectif principal est une saisie la plus naturelle possible de la vie urbaine. Pour Beat Streuli, « l’instant photographique se rapproche d’une écriture automatique ». Il s’agit, pour lui, de « travailler sans intentions ». Lors de la prise de vue, il tente de rester le plus ouvert possible afin de photographier le bon moment, sans aucun contrôle sur la mise en scène.
Le Musée des Arts Contemporains lui consacre une exposition dont la scénographie a été spécialement conçue pour les lieux par l’artiste.

27 juin 2008

257/366

Le mot du jour: Pousseur (Henry)
La photo du jour: L'école est finie

Les vues d'optique revisitees / le 75

VUDOPTIK / Les vues d'optique revisitées / le 75
Musée du Cinquantenaire/Eté de la Photographie/ 27-06-08/14-09-08
Détails ici
Les vues d'optique revisitées, présente des réalisations d'étudiants de l'École supérieure de l'Image "le 75" à Bruxelles à propos de l'exposition La Belgique en vues d'optique. Il s'agit là du regard de jeunes photographes sur un choix de monuments de Bruxelles déjà représentés dans les gravures du XVIIIe siècle. Deux époques, leurs visions et leurs techniques se répondront pour évoquer une ville et ses habitants, mais surtout des manières de voir bien différentes.

Photographie contemporaine hongroise / Tristar: Kerekes, Minyo, Szilagyi

Photographie contemporaine hongroise / Tristar: Kerekes, Minyo, Szilagyi /Eté de la photographie / 27.06>14.09.2008
Institut culturel hongrois / http://www.hungarianinstitute.be/index.php?lang=EN&p=view.event&id=1209370426.7489
Gábor Kerekes, Lenke Szilágyi et Szert Minyó, sont des figures emblématiques de la photographie hongroises contemporaine et tous les trois par causes différentes. L'exposition présente les créations des années récentes des trois artistes. Gábor Kerekes (1945) est une des figures déterminantes de la photographie contemporaine hongroise. Ces images font partie des séries qui ont le but de formuler les stations du chemin alchimiste à l'aide du langage photographique. Les œuvres des séries Over Roswell et Fly Off sont des signes représentés en structures sur la surface de la Terre, signes qui ressemblent aux Lignes de Nazca et qui deviennent, entre les mains créatrices de Kerekes, des messages.
Lenke Szilágyi (1959) a le talent singulier d'enregistrer d'intimes rapports et relations humains, ainsi que des moments fugitifs. Lenke expose ici des oeuvres qui nous font le témoignage d'un univers particulier nocturne. La mélancolie de la compassion, du chagrin, de la chaleur et de l'abandon apparaît sur ces visages. Lenke Szilágyi accepte, montre et nous fait comprendre quelque chose. Ces photos sont loin des caractéristiques objectives de la photographie documentaires. C'est le milieu qui se fait valoir sur ces œuvres, c'est l'ambiance qui propose l'ensemble des moyens, Lenke ne la quitte jamais et c'est justement ce milieu qu'elle utilise. Couleurs vives, gestes légers, moments importants et insignifiants des destins humains.
Szert Minyó (1955), le compagnon de l'Esprit du monde, touche les frontières de l'accidentel et du raisonnable artistique et est attiré par toutes les formes du fortuit. Les imperfections de la matière, les jeux avec le spectateur, les circonstances singulières de la création.
Pour Minyó toute surface est bonne pour faire des images L'image qui lui donne l'occasion de prendre la main du spectateur et de l'emmener dans de doux paysages étranges.
Gábor Kerekes (HU), Lenke Szilágyi (HU), Szert Minyó (HU)

Fifty years of avant garde / Benjamin Katz

Fifty years of avant garde - Benjamin Katz/Eté de la photographie / 27.06>27.07.2008
CCNOA center for contemporary non-objective art / http://www.ccnoa.org

SUMMER | Cube

SUMMER | Cube/Eté de la photographie/ Du 27 juin au 03 août 2008
Détails ici
Place de l’Albertine à 1000 Bruxelles.
Photographies de Bernard Baines, Céline Chariot, Clémence de Limburg, Aurore Dal Mas, David De Beyter, Stephan De Broyer, Pierre De Wever, Aurore Genicq, Verana Günther, David Hendrickx, Charlotte Lybeer, Christophe Miroir, Mathias Nouel, Isabelle Pateer, Charles Paulicevich, Lionel Samain, Marie Sordat, Sébastien Van de Walle, Franky Verdickt et Marc Wendelski.
Dans le cadre du festival l’Eté de la photographie, Photo Gallery asbl/vzw (PGAV) propose l’exposition SUMMER | CUBE.
Cette exposition présente les dernières réalisations d’une série de photographes belges émergents.
Regards insolites sur le monde, préoccupations sociologiques et éthiques face à la modernité, voyages en territoire onirique, SUMMER | Cube met en scène des images réalisées par des auteurs d’univers photographiques variés.
Montée en extérieur, l’exposition transforme un espace urbain en parcours photographique.
Les images sont imprimées sur des bâches et accrochées à des structures cubiques disposées de façon à créer une galerie photographique à ciel ouvert. www.summerofphotography.be

Le dessous des cartes (Mapas abiertos) / Photographie contemporaine en Amerique latine

Le dessous des cartes (Mapas abiertos) / Photographie contemporaine en Amerique latine
Palais des Beaux Arts de Bruxelles/Eté de la Photographie/ Vendredi 27.06 > Dimanche 21.09.2008
Détails ici
Au cœur de l'Été de la photographie, l'exposition Le dessous des cartes (Mapas abiertos) offre le panorama le plus complet jamais réalisé sur les artistes, thèmes et tendances de la photographie contemporaine d'Amérique centrale, du Sud et des Caraïbes. Supervisée par le commissaire espagnol Alejandro Castellote, cette sélection de près de 200 clichés est le fruit de plusieurs années de recherche et de coopération avec des photographes, artistes, critiques, historiens et responsables d'institutions culturelles des pays de l'Amérique latine. Le dessous des cartes a délibérément laissé de côté les thèmes habituels de l'art latino-américain pour tenter l'éclectisme et la subjectivité d'artistes parfois à peine sortis de l'anonymat. Mais en prenant trois points de vue (rituels de l'identité, scénarios, histoires alternatives), l'exposition n'en traque pas moins les dénominateurs communs d'un regard latino-américain sur le monde.

Modele francais / Jean-Marc Bodson

Modèle français / Jean-Marc Bodson
Musée du Cinquantenaire/Eté de la Photographie/ 27-06-08/14-09-08
Détails ici
Modèle français, est un essai éclairant sur la bataille de l'image qui s'engagea à propos de Jeanne d'Arc dès le XIXe siècle. En effet, après la défaite de 1870, à travers les fontes et plâtres, mais aussi les rituels qui la célébraient, républicains, monarchistes et catholiques tentèrent chacun d'imposer à la France leur manière de (la) voir. Dans une soixantaine de photographies, Jean-Marc Bodson exhume ces représentations stéréotypées comme autant de traces archéologiques d'un mythe naissant.

26 juin 2008

Vu: Manuel Geerinck

Aussi à la galerie Pascal Polar / jusqu'en septembre.
Si vous n'aimez pas les "tranches de vie" au moins vous pourrez être interpellé par les travaux de Manuel Geerinck.
Une oeuvre bizarre, entre photographie et je ne sais quoi... une oeuvre limite mais très attachante. De la photographie abstraite ? J'ai du mal à la nommer.
Dialogue intéressant entre flou et définition, utilisant toutes les palettes de la couleur photographique.
De plus... ce n'est pas répétitif du tout. Chaque série semble ouvrir les portes d'un nouveau monde. Ou c'est le spectateur lui même qui croit devenir une nouvelle sorte d'animal, à une nouvelle échelle, ou dans une autre galaxie.
J'aurais bien déplié mon transat pour me laisser baigner par la lumière de ces nouveaux mondes.

Vu: Tranches de Vie / Rynsky, Miliere, Cooper, Ladougne

A la galerie Pascal Polar.
Bof... je ne suis pas vraiment (vraiment pas) convaincu !
Quelques images sympa... mais rien de bien marquant (entre la ligne précédente et celle ci au moins 5 minutes... parce que je voulais quand même citer l'une ou l'autre de ces photos et de ces auteurs... mais non !)...
Le caillou fait juste ploc dans l'eau, au lieu de faire des ricochets en passant d'un auteur à l'autre !
Dommage.

256/366

Le mot du jour: Oncle Paul
La photo du jour: Laid comme un dahlia

Louise Bossut, Anthony Berthaud

Louise Bossut, Anthony Berthaud /Eté de la photographie / 26.06>31.08.2008
Musée d'Ixelles / http://www.ixelles.be
A l’occasion de L’été de la photographie, le musée d’Ixelles présente une sélection de photographies de deux jeunes photographes : Louise Bossut et Anthony Berthaud. Diplômée de La Cambre, Louise Bossut développe une oeuvre photographique interrogeant les relations de la photographie avec la tradition de la peinture. Résolument contemporaines, ses photographies ne manquent toutefois pas de faire écho aux grandes thématiques classiques de l’histoire de l’art : le portrait, les Madones, le paysage hollandais du XVIIe siècle, la nature-morte… Confrontées à des œuvres issues des collections du musée, ses images prendront naturellement leur place dans une histoire de l’art qui puise ses sources dans le passé. Anthony Berthaud, diplômé en photographie, développe une œuvre photographique engagée, tissant des liens entre le photojournalisme et la recherche d’une esthétique sensible. Son œuvre explore les thématiques sociales actuelles les plus préoccupantes: les camps de réfugiés, la solitude des foyers de seniors, les mères esseulées… A la fois critique et esthétique, l’œil d’Anthony Berthaud offre une dignité et une beauté évidentes à ses sujets. Tous deux démontrent avec talent la capacité de l’art photographique de tisser des liens entre une réalité et une actualité contemporaines avec l’intemporalité du « grand art ».

Now and then, South Africa yesterday and today / Pierre Croquet, Jurgen Schadeberg

Now and then, South Africa yesterday and today / Pierre Croquet, Jurgen Schadeberg /Eté de la photographie / 26.06>31.08.2008
NOMAD / http://www.moba.be, http://www.jurgenschadeberg.com, http://www.pierrecrocquet.com
NOMAD invite deux photographes d’Afrique du sud, Jürgen Schadeberg et Pierre Crocquet à l’occasion de l’exposition Now and Then du jeudi 26 juin au dimanche 31 août prochain. Cette exposition fait partie de l’Eté de la Photographie 2008, organisé par Bozar. Appelé le « Père de la photographie sud africaine », Jürgen Schadeberg est aujourd’hui reconnu comme l’une des figures majeures de l’histoire de la photographie sur le continent africain, aux côtés notamment de David Goldblatt et Alf Kumalo. Son travail, qui couvre bientôt 60 années et comprend plus de 100 000 négatifs, revêt une dimension historique, sociale et politique incontestable. Arrivé en 1950 en Afrique du Sud, alors qu’il quittait Berlin déchiré par la guerre, Schadeberg fut l’un des rares photographes occidentaux à se pencher sur la condition du peuple Noir. Il enregistre le début du mouvement pour la liberté, la répression, la vie et la culture dans les townships. Il devient rapidement photographe en chef et directeur artistique de la mythique revue culturelle de la communauté noire, Drum Magazine. Le photographe va montrer alors de manière magistrale comment, dans les années 50, la culture noire s’impose par son dynamisme alors que l’univers des Afrikaners s’enferme dans une logique de repli. Il couvre tous les grands événements qui ont ponctués ces années, la campagne de Défiance (1952), les émeutes, les grands procès ou les funérailles de Scharpeville (1960). Certaines de ses photographies, comme le portrait de Miriam Makeba debout derrière son micro en 1955, appartiennent au patrimoine national. D’autres, comme certaines images de Nelson Mandela sont devenus des icônes de la résistance. Contraint de quitter l’Afrique du Sud en 1964, il part à Londres où, parallèlement à ses activités de photojournalisme, il enseigne et assure des commissariats d’expositions photographiques notamment pour la Whitechapel Art Gallery. De retour en Afrique du Sud en 1984, il poursuit son travail de photojournalisme, réalise des documentaires ainsi que des fictions sur la communauté noire. Pierre Crocquet est né en 1971 au Cap, ou il vit et travaille. Il a commencé à photographier les aspects les plus comiques et sarcastiques du continent africain et de son pays natal. Le développement de son travail l’a conduit à des images plus centrées sur l’aspect existentiel que sur le contexte ou les individus. Les communautés deviennent ainsi des moyens pour accéder aux gens, et les gens à leur tour deviennent des moyens pour accéder aux différentes facettes de l’humanité. Ses portraits ne sont pas des mises en scène, mais témoignent d’une condition humaine parfois absurde d’individus survivant dans la marge de la nouvelle démocratie d’Afrique du sud et par la forte observation de son auteur de la condition de survie dans toutes les grandes villes d’aujourd’hui. Son dernier travail Enter/Exit vient d’être publié par Hatje Cantz et le livre est déjà nominé pour le prestigieux New York Photography Awards. Une sélection d’une vingtaine de portraits de cette série est présentée pour sa première exposition chez NOMAD.

25 juin 2008

Vu: Vodoun Vodounon / Botanique / JD Burton

Spectaculaire et rigoureux, d'abord. Ces paires: un portrait (rolleiflex, N&B, tirage sur bache, 1,5mX1,5m à vue d'oeil), un autel vaudou (reflex numérique, couleur, tirage sur bache, 1,5mX1m). Un homme (une femme parfois), un autel. Pas un écart, à part la video qui tourne au fond de la salle (je n'aime pas la video, elle m'impose son rythme).
Moyen, ensuite. La qualité des tirages. Le lieu rapproche le spectateur de la toile... mais la toile devrait s'apprécier à 10 ou 15m de distance...
Illumination enfin: l'autel vaudou est une installation ! Et l'artiste est le prêtre.
Visitez donc cette exposition comme une galerie de portraits d'artistes, en face de leurs oeuvres. Je vous assure. Ca marche !

255/366

Le mot du jour: Nicolas (Saint)
La photo du jour: Poisson rouge

22 juin 2008

252/366

Le mot du jour: Karine et Rebecca
La photo du jour: Le communisme, c'est le socialisme plus l'électricité (Lénine)

Vu: le nouveau musee de la photographie de Charleroi

Si vous réserviez généralement une heure pour la visite du musée de la photographie de Charleroi... changez vos habitudes. Et si vous y alliez seul, la prochaine fois, emmenez madame et les enfants !
Il faut bien le dire, la collection permanente était à l'étroit. Tout était à l'étroit. Vous ne reconnaitrez plus votre musée !

D'abord, j'ai eu l'impression qu'il y avait tout. Ou presque. Je ne citerai pas les auteurs, ou les grands courants. Mais le musée de Charleroi est aujourd'hui plus qu'une alternative à la consultation des ouvrages de référence.
Ensuite, j'ai apprécié l'espace qui est donné aux images. A vue de nez, une fois et demi à deux fois plus d'espace est donné à chacun des courants présentés. Avec plus de recul.
Enfin, l'organisation générale reste celle de la garenne. Des couloirs dans tous les sens. On rentre d'un côté, on sort d'un autre. On prend à gauche ou à droite. Pas de trajet linéaire ou d'absolue logique. Mais la possibilité de choisir - comme dans les parcours ADEPS - le nombre de kilomètres que l'on fait.

Deux mentions spéciales quand même:
Pour la place donnée aux surréalistes (Paul Nougé, Leo Dohmen - j'irai revoir sa superbe image "l'ébéniste" -, Raoul Ubac, René Magritte - évidemment -, Marcel Marien, - trop peu de - Marcel Lefrancq) qui permet d'un peu mieux se plonger dans l'esprit des auteurs.
Pour la salle sténopé de l'espace d'animation des enfants.

Allez y ! Et si vous êtes déjà allé, retournez y !

20 juin 2008

250/366

Le mot du jour: Italie et Espagne
La photo du jour: Interdiction de sortir

Fables / Karen Knorr

Fables / Karen Knorr
La centrale électrique/Eté de la Photographie/ 20.06.08 >28.09.08
Détails ici
Karen Knorr, photographe, nous entraine dans son monde à la fois poétique, insolite et mystérieux. Ses mises en scène photographiques évoquent indéniablement les peintures des superbes lieux patrimoniaux qu’elle choisit pour poser, ici un animal taxidermisé, là une beauté alanguie.
Difficile de résister au plaisir de se laisser emporter dans cet univers parallèle très personnel dont les toiles de fond nous sont pourtant biens connues : le Musée d’Orsay, le Musée Carnavalet, le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, le Château de Chambord, le Château de Cheverny, le Château de Chantilly, les Salines Royales d’Arc et Senans, ou encore la Villa Savoye du Corbusier….
Ces fables éblouissantes sont à découvrir absolument pendant l’Eté de la photographie 2008.
Karen Knorr, née à Francfort, vit et travaille à Londres.

18 juin 2008

248/366

Le mot du jour: Galapiats
La photo du jour: Le temps des cerises

L'invitation au voyage... out / Chantal Maes

L'invitation au voyage... out / Chantal Maes
Galerie Contretype - Hotel Hanon/Eté de la Photographie/ 18 juin au 21 septembre 2008
Détails ici
"À l’instar de l’image choisie pour l’affiche de cette exposition, montrant sur un terrain de jeu le surgissement d’un enfant masqué, dissimulé sous le déguisement de Spiderman, le «Voyage Out» auquel Chantal Maes convie le spectateur est une lecture, attentive et attentionnée, de ce qui advient. Une «traversée des apparences» [1] qui révèle que de manière ténue, interstitielle, quelque chose de l’autre peut se révéler à l’image, de ce qui demeure généralement latent ou inaccessible.
Pas à pas, et avec une véritable capacité de renouvellement, l’artiste élabore depuis une dizaine d’années une oeuvre qui rend sensible ce qui échappe bien souvent à la perception, voire à la conscience, de soi à soi, aussi bien que vis-à-vis d’autrui. La série «Inward Whispers» avait déjà saisi, sous la forme de portraits d’employés de bureaux d’enregistrement de compagnies aériennes, l’expression d’une intériorité, leur visage s’en faisant, un court moment, le support. Des pensées intérieures s’y faisaient jour qui suspendaient le cadre référencé de l’emploi de ces individus, pour accueillir l’expression de ce que l’artiste évoque comme un «monologue intérieur». On retrouve ici d’autres visages, dédoublés par une prise de vue légèrement différée, sur lesquels viennent se manifester ces bouleversements microscopiques, objets des tropismes de Nathalie Sarraute dans le champ littéraire. Mais le mot n’est pas l’image et ce modèle rhétorique ne se trouve pas littéralement transposé par Chantal Maes dans le registre du visuel. Car celui-ci présente ses caractéristiques - son langage - propres. Par exemple, celle de ramener dans le plan de l’image l’espace tridimensionnel, ce que viennent rappeler les photographies de haies, comme des écrans d’écrans. Ces frontières végétales deviennent des surfaces que le spectateur est invité à sonder, au sein d’images apparemment lisses, refusant l’illusionnisme perspectiviste. Or, loin de leur apparente uniformité, ce sont des différences, des anfractuosités qui se donnent à voir lorsque la vision se prolonge. À ces grands tirages argentiques répondent les «petits paysages» numériques. Ils adoptent une écriture photographique rigoureuse. Ils tentent aussi de transcrire le cheminement de la pensée, le déploiement de ces actions intérieures qui s’accomplissent en nous de manière ténue.
Enfin, le langage lui-même accuse les limites d’une croyance dans l’évidente transparence des choses. La vidéo «Take a look from the inside», à travers la lecture bégayante d’un texte de Christian Dotremont, rend sensibles les déplacements entre les mises au point individuelles ou intérieures, et leur expression publique. Les formulations diverses de «Voyage Out» attestent ainsi d’un champ exploratoire qui adresse dans le même temps la question de la forme et celle du contenu, d’une «mise en mouvement» de l’intériorité vers l’en dehors.
"
Danielle Leenaerts
[1] «The Voyage Out», traduit en français par «La Traversée des apparences» est le titre du premier roman de Virginia Woolf, paru en 1915.

17 juin 2008

Entre Trégor et Leon / Matière de Bretagne

Du 07 juin au 09 août 2008 / Musée des Beaux Arts de Charleroi
Détails ici

Deux séjours successifs en Bretagne, en juillet 2006 et 2007, soit deux résidences d’artistes, ont amené un groupe d’élèves et de professeurs de l’Académie royale des Beaux-Arts Alphonse Darville de Charleroi à publier un ouvrage de photographies qui sont à la base de cette exposition.
Jean-Christophe Anezo, Laurence Bastin, Gaëtane Canart, Geneviève Dehout, Dominique Demaseure, Luc D’Haegeleer, Colette Lecomte, Stéphane Lieben, Franca Loi, Photini Marakakis, Franco Meraglia, Stéphane Nikis, Thérèse Pont, Ingrid Sinave, Patrizia Spagnuolo, Luc Stokart, Jacques Vandenberg, et Zoé Zachos ont ramené de là-bas bien plus que des images.
Les images d’Etienne Anrijs, Katia Marchini, Yasmine Paradis, Veronique Vekeman et Emmanuelle Jadot viennent compléter cet ensemble de photographies, clichés noir et blanc pour la majorité, tirées de l’ouvrage homonyme.
Ils ont emporté avec eux des senteurs de sel et de sable, des odeurs de coquillages, des parfums de lichen. Un peu d’air dans une bouteille aussi. Ils ont ramené des sons, le bruit du ressac, les cris de mouettes, le souffle du vent. Ils ont ramené des matières, celle rugueuse de roches ancestrales, celle cotonneuse de ciels opalescents. Ils ont ramené des émotions et des mots qui aujourd’hui forment une histoire, une histoire vraie, celle d’un beau voyage.

247/366

Le mot du jour: Fagne mangeuse d'hommes
La photo du jour: Le nez au mur

16 juin 2008

246/366

Le mot du jour: Elisabeth (Reine)
La photo du jour: Le soleil se glisse dans mon bureau

L'Eté de la photographie en Belgique

L'Eté de la photographie / Du vendredi 27 juin 2008 au dimanche 21 septembre 2008

A Bruxelles, Anvers, Charleroi et au Grand Hornu. L'été sera très photographique, sachez le !

Quelques manifestations:
"Le dessous des cartes" (27/06-21/09) au BOZAR
"Modèle français" et "Les vues d'optique revisitées" (27/06-14/09) au Musée du Cinquantenaire
"Tranches de Vie" de Sue Rynsky, Jean-Marc Miliere, Kathy Cooper et Laurence Ladougne (06/06-06/09) à la Galerie Pascal Polar (108, Chaussée de Charleroi)
"Voyage Out" de Chantal Maes (18/06-21/09) à l'Espace Contretype
Beat Streuli (29/06-19/10) au Mac's (Grand Hornu)
"24 x 36 a Change in Perspective" (8/5-27/06) au Goethe Institut de Bruxelles (détails ici)
"Exercices d'empathie" de Yann Pocreau (13/06-05/07) B-Gallery (Rue de la Madeleine, 55)
"Fables" de Karen Knorr (20/06-28/09) à la Centrale électrique
"A message For You" de Guy Bourdin (29/6-14/9) au musée de la photo d'Anvers (détails ici)
"Belga - Focus on Sports" (29/6-14/9) au musée de la photo d'Anvers
"Summertime" Verne (29/6-14/9) au musée de la photo d'Anvers

Email : summerofphotography@gmail.com

15 juin 2008

Ecole des beaux arts de Wavre: l'année est finie !

Hier, c'était le jury (Nicolas Clément - membre de BlowUp - et Luc Stokart).
Pour de vrai pour ceux qui terminaient un cycle (C2, C1), pour du beurre pour les autres, comme moi. Comme l'an dernier, ça s'est bien passé. Et comme d'habitude, je trouve intéressant d'écouter les réactions à mon travail. Ma première C2 est donc terminée.
Aujourd'hui, en plus des portes ouvertes, c'était le début des inscriptions pour l'an prochain. C'est fait aussi.
Me voilà donc en vacances !

245/366

Le mot du jour: Dinitrol
La photo du jour: Morts au champ d'honneur

14 juin 2008

244/366 - Deux tiers du chemin !

Le mot du jour: Claudine Merckx
La photo du jour: La chute d'une étoile

Ecole des Beaux-Arts de Wavre: portes ouvertes

Portes ouvertes et exposition de travaux d'élèves.

Les 15, 18 et 20 juin de 14 à 17h
Le 21 juin de 10 à 12h et de 14 à 17h
Ecole des Beaux Arts, 39 rue Lambert Fortune

Château de l'Ermitage, 23 rue de L'Ermitage
Maison de la Laicité, 33 rue Lambert Fortune (attention seulement
Les Ateliers 21, 21 rue de Namur

Inscriptions pour l'année scolaire 2008-2009 durant les portes ouvertes et du 25 août au 30 septembre.

13 juin 2008

243/366

Le mot du jour: Bonnes soeurs
La photo du jour: Une explosion de rouge

Work in progress/Part II / Sebastien Marcq Ab Ovo

Work in progress/Part II / Sebastien Marcq Ab Ovo /Eté de la photographie / 13.06>6.07.2008
LocusLux / 57 rue du vieux marché aux grains
Bangkok, comme une autre planète, loin dans l’espace-temps, décortiquée soigneusement, de la bordure à l’escalier, du corridor au balcon. La lecture photographique des lieux, sans cesse remise sur l’ouvrage, à chaque voyage, relève quelque part du mystère. Un mutisme déposé comme un voile délicat sur le tohu-bohu. Le son ne nous parvient plus, ni même la couleur ; câbles arrachés délibérément. Trimballé d’un cliché à l’autre, on se surprend quelques heures plus tard de n’en avoir oublié aucun. Etait-ce un songe ou la maquette de celui-ci? Dichotomie surprenante quand on connaît l’auteur des photographies. Au fur et à mesure des allers-retours dans la mégapole, l’espace scruté, étudié se rétrécit, se condense, tend à se limiter au strict minimum. Silence toujours; alors que le lisse et l’épais, le satin, le lumineux et l’obscur ne cessent de danser langoureusement sur un rythme inconnu jusqu’alors.
Deuxième volet du cycle intitulé « Ab Ovo » (littéralement "au départ de l'oeuf") qui est une nouvelle tentative amorcée par Sébastien Marcq (né à Mons en 1971) à Bangkok en septembre 2007. La première partie, « Ab Ovo / Work in progress / Part I », fut présentée à Bruxelles en février 2008, dans le même lieu. La deuxième partie de la recherche "Ab Ovo" s'inscrit dans l'Eté de la Photographie. Le triptyque « Ab Ovo » se terminera par une exposition à la fin de l’année 2008.
En parallèle avec L'Eté de la Photographie, une exposition/installation qui agit dans le prolongement du cycle et intitulée "Extension", est présentée dans le cadre du "9ème Festival au Carré" à Mons du 1 au 12 juillet 2008.

Fractions of place\time / Lucas Jodogne

Fractions of place\time / Lucas Jodogne /Eté de la photographie / 13.06>11.07.2008
De Markten / http://www.demarkten.be