David Seymour / Un photographe humaniste
Musée Juif de Belgique / Rue des Minimes 21 / 1000 Bruxelles
29/10/2010 - 27/2/2011
David Seymour (Chim) n’avait pas choisi de devenir photographe. Ce sont les hasards et les nécessités qui l’ont mené vers sa véritable vocation. A l’ombre de Robert Capa et Henri Cartier-Bresson, il n’a pas reçu la consécration qu’il mérite.
Son travail reflète la tolérance, l’humanisme, l’engagement politique et la compassion qu’il éprouve pour l’être humain. Chim se distingue par une technique remarquable. Sans violer l’intimité des sujets, son objectif s’immisce à leurs côtés, raconte leur histoire et restitue la mélodie de leur univers.
Originaire d’une famille juive de Varsovie, Chim arrive à Paris en 1931 et commence à travailler pour des agences de photos quelques mois plus tard. Le Front Populaire, puis sa rencontre avec Capa et Cartier-Bresson, marquent le coup d’envoi de sa carrière. Dès le déclenchement de la Guerre Civile espagnole il réalise des reportages où il défend la cause des Républicains.
Dès le début de la Deuxième Guerre mondiale, il s’installe aux Etats-Unis. Il dirige un laboratoire de photographies à New York et s’engage dans l’armée américaine en 1942. Il est interprète de photographies aériennes dans les services de renseignements.
En 1947, il participe à la création de l’agence Magnum. Chim travaille sans cesse. Les commandes se multiplient, parmi lesquelles son reportage sur les enfants d’Europe, demandé par l’Unicef. Il voyage beaucoup en Grèce et en Italie. Il publie un livre sur le Vatican, fait un reportage sur l’analphabétisme en Calabre, s’introduit dans le milieu artistique avec ses portraits de personnalités. A partir de 1951, il se rend tous les ans dans le nouvel Etat d’Israël où il fait des photos pleines de tendresse et de sympathie.
Le 10 novembre 1956, après le cessez-le-feu qui met fin à la guerre de Suez, Chim est tué par une rafale de mitraillettes égyptiennes.
Cette exposition permet d’admirer l’œuvre d’un grand photographe et les récentes découvertes, notamment la « valise mexicaine », contenant des images originales et inédites de Chim, Capa et Gerda Taro.
« C’est lui le vrai photographe » Robert Capa
« Sans lui Magnum n’aurait pas existé » Henri Cartier-Bresson
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