Guy Giraud / Dans la chute, la lumière
26/11/2009 - 9/1/2020
Rossi Contemporary / Rivoli Building - ground floor #17 / 690, chaussée de Waterloo / 1180 Brussels
(A la demande de l'artiste Guy Giraud, chacune des photographies exposées (dimensions 60 x 90 cm, edition de 9 exemplaires) sera proposée pendant les trois premiers jours au prix exceptionnel de 200 € TVAC, et ce à partir du soir du vernissage jusqu'au samedi 28.11 inclus.)
Déjà connu dans les cercles d’amateurs comme l’un des plus incisifs parmi les artistes néo-conceptuels français des années ’90, Guy Giraud revient, après plusieurs années d’une recherche aussi fructueuse qu’isolée, avec un travail photographique tout imprégné du calme et du silence dont l’artiste a voulu s’entourer, loin des projecteurs, loin de la scène de l’art: «C'est peu à peu, à mon insu, que la photographie s’est immiscée dans ma vie pour devenir une pratique quotidienne et centrale depuis maintenant cinq ans. Les circonstances, ma façon de vivre à cette époque ont été favorables à l’accueil de ce médium. Je l’ai laissé glisser. Question donc d’ouverture, de ductilité, plus que de raison».
Rossicontemporary accueille la première exposition de ces images. Nous sommes heureux de vous présenter de superbes vues de la nature et d’autres d’un microcosme domestique de fleurs, de plantes et de reflets de lumière sur tissus et velours, verres et porcelaines.
Se disposant naturellement en séquences harmonieuses (mais le choc visuel surgit ça et là), ces images semblent se recomposer devant nos yeux, pour nos oreilles, en une musique intérieure annonçant l’éternelle épiphanie, secrète et intense, de la nature et des objets. Dans la chute, la lumière, nous dit Guy Giraud, qui aime nourrir son art de lectures philosophiques, de Nietzsche à Debord, en passant par les Cinq méditations sur la beauté de François Cheng.
«Je suis attentif à ce qui va surgir dans l’image par le choix de son cadrage. Un découpage du réel qui fera voir ce qu’habituellement on ne voit pas et qui pourtant nous était paradoxalement si familier. Par exemple, dans la photographie des lys japonais (photo reproduite sur le carton d’invitation de l’exposition, n.d.l.r.), ce qui est en jeu dans sa construction même, ce sont des rapports de forces entre des lignes, des formes qui s'arque-boutent, se cabrent, se tendent, se heurtent, se livrent bataille. Une bataille sensuelle.
Entre ce que je suis en tant que sujet et les choses que je montre, j’essaie d’instaurer un certain rapport d’échelle, une harmonie, une poétique qui m’est propre. J’aime les artistes poètes et les philosophes artistes qui fouinent dans le petit, les redoutables «micrologues» comme les appelle le philosophe Peter Sloterdijk, car ils peuvent beaucoup avec très peu et créent de vastes espaces sur une tête d’épingle.»
La trentaine de tirages de 60 x 90 cm exposés sont disponibles en exemplaire unique (sur papier baryté contrecollé sur aluminium) accompagné d’un certificat et aussi en édition de 9 exemplaires sur papier bond, signés, numérotés et estampillés par l’artiste.
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