Olga Kisseleva / Divers faits
Olga Kisseleva / Divers faits
Jozsa Gallery / Rue Saint-Georges, 24 / 1000 Bruxelles
12/3/2010 - 8/5/2010
Le projet "DIVERS FAITS" est construit autour d'une série photographique de natures mortes contemporaines accompagnée pour chaque photo d'un texte narratif.
Si les références historiques du projet, se situent de manière évidente dans la peinture hollandaise de XVII siècle et son utilisation des codes allégoriques, les natures-mortes d'Olga Kisseleva se lisent à travers les multiples significations sémiotiques et émotionnelles propres à chacun des objets présents dans les compositions.
Au XXIe siècle comme au XVIIe siècle la signification de l'objet est lisible à
plusieurs niveaux : sa forme, sa matière, sa couleur, ses qualités utilitaires, mais aussi sa provenance, sa relation aux autres objets, aux personnes ou aux lieux. Des références que nous pouvons immédiatement saisir et interpréter.
A cette perception immédiate, vient se greffer, par la volonté de l'artiste toujours en référence à ses illustres prédécesseurs, un deuxième niveau de lecture qui se situera au niveau historique ou traditionnel, telle l'utilisation du "dictionnaire des objets" de la Renaissance du Nord par exemple, des coutumes locales et populaires, des références sociales, professionnelles, géographiques et bien sûr nutritionnelles. Les emballages, les couleurs, la présence ou absence des logos ne sont pas anodins. Ainsi une composition de quelques objets du quotidien permettra d'aller au-delà du simple message promotionnel, et de suggérer une histoire d'amour, d'amitié, de conquête ou de découverte.
Pour affiner sa démarche, l'artiste s'est appuyée sur une équipe composée d'une historienne de l'art , d'une sociologue et d'une écrivain. Dans un premier temps, un dictionnaire contemporain de la symbolique de la nourriture et des objets du quotidien est mis en place par l'équipe du projet. Ensuite, 49 courtes histoires sont commandées à l'écrivain Helena Villovich. Inspirées par la vie quotidienne de l'artiste, chaque texte est construit autour de quelques mots clés extraits du dictionnaire. Finalement, une nature morte est composée d'après chaque histoire. Les objets choisis pour la nature morte correspondent aux mots clé à la base de l'histoire.
L'ensemble des photos présente une narration chronologique, un panorama du quotidien, un essai sémiologique de l'alimentation contemporaine.
Olga Kisseleva (1965, Saint-Pétersbourg) vit et travaille à Saint-Pétersbourg et à Paris.
Elle recourt aux nouvelles technologies, à la photographie et à la vidéo pour nous livrer un constat du monde dominé par la technologie et le conditionnement des comportements. L'artiste rend compte d'une réalité complexe, offerte à de multiples lectures : locales, contextuelles, globalisées. Ses oeuvres traitent du territoire, de l'identité ou des nouveaux media et révèlent les failles du modèle occidental. Dirigeant son regard sur les sociétés post-modernes, Olga Kisseleva tente de découvrir la place qui est réservée à la pensée, à l'activité intellectuelle et artistique.
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