Quand la photo prend le temps… le temps d’une photo !
La Médiatine / Chaussée de Stockel 45 / 1200 Woluwe-Saint-Lambert
25/6/2010 - 15/8/2010
Les photographies, comme la plupart des peintures, reproduisent généralement un corps, un paysage, un événement, … à un instant particulier pour l’inscrire dans un espace bidimensionnel dont le temps est évacué, figé, éternisé… une sorte d’ "hors-temps".
Cependant, dès l’invention de supports photosensibles, certains photographes comme Edward Muybridge, Jules Marey et Harold Edgerton ont réussi à inscrire le temps avec la lumière dans leurs photos.
Jouant sur la durée du temps d’exposition, certains photographes révèlent des phénomènes que l’œil ne peut appréhender tels que l’éclatement d’une bulle de savon ou la transformation de l’écume des vagues en brume chez Astrid Mussi ou la course saccadée du soleil à travers le ciel dans des poses d’une douzaine d’heures chez Felten-Massinger.
Les photographes se trouvent aussi exposés à d’autres phénomènes physico-chimiques susceptibles d’altérer, corrompre « l’intemporalité d’une photographie » comme la durée du passage dans le bain de révélation, la sensibilité des pigments aux ultra-violets, la fragilité du papier qui jaunit, se racornit, se déchire pour pourrir d’humidité, s’empoussiérer, tomber en cendres,… Ils nous rappellent donc aussi que toute photographie, comme les êtres qui y sont pris, est mortelle.
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