Karin Borghouts, Dieter De Lathauwer, David Marlé, Wouter Van de Voorde et Marc Wendelski / Paysages fictionnels
11/9/2010 - 31/10/2010
centre culturel jacques franck / chaussée de waterloo 94 / 1060 Saint-gilles
Le paysage : thème majeur, s’il en est, de la palette artistique et forme récurrente de la pratique photographique. On pense aux vues de Paris d’Eugène Atget, aux splendides espaces des déserts américains d’Edward Weston ou aux typologies de l’école de Düsseldorf initiée par les Becher, avec Andreas Gursky, Thomas Ruff, Thomas Struth, ...
Ici pourtant, point de descriptif d’un espace donné et existant. Mais plutôt l’impression de se trouver devant un décor dans lequel des semblants d’histoires, en filigranes des images, préfigurent un hors champ cinématographique, à la lisière du documentaire et de la fiction, faisant se côtoyer le réel et l’imaginaire.
Elle photographie des lieux publics, privilégiant des espaces architecturaux ou de détente (zoos, parcs ou musées). Bien que Karin Borghouts travaille à la manière des documentaristes, ses images ne sont pas que la juste retranscription des choses. Toujours à la limite entre la réalité et la fantaisie, elles inspirent la fascination et le doute. Karin Borghouts (1959, Kapellen/B) a une formation en peinture et en photographie (Anvers).
En observant les singuliers paysages de Dieter De Lathauwer (1978, Gand/B), des mots comme transparence, infinité, solitude et désolation apparaissent à l’esprit, sublimant réel et surréel.
Après des études d’ingénieur industriel en 2000, Dieter de Lathauwer s’engage dans des études artistiques à l’Académie des Beaux-Arts de Gand d’où il sort en 2005, et crée le collectif de photographes "GUN" en 2008.
En 2010 il aura, entre autre, exposé au Musée de la Photographie d’Anvers et à la Canvascollectie à BOZAR (Bruxelles)
Par exemple, voici une scène : une caméra, un trépied, un décor, une lumière. Voici des protagonistes (inconnus, aimés, entrevus). La pièce commence. Il n’en garde que de très rares moments. Les plus achevés, les plus signifiants ou les plus troublants. Dans cette série « Collection », David Marlé (1975, Loivre/F) rassemble une série de tableaux qui interrogent notre manière de percevoir le réel.
Après un Master en Photographie à l’ENSAV La Cambre à Bruxelles (2002), il collabore à plusieurs projets artistiques dans les arts de la scène et l’édition.
En 2010 il a reçu le Prix SOFAM au 16e Prix Photographie Ouverte du Musée de la Photographie de Charleroi.
Les images de Wouter Van de Voorde (1979, B) ont été réalisées en Australie mais elles portent plutôt la signature de l'Amérique du vingtième siècle, ce qui leur donne un caractère cinématographique, intriguant et souvent étrange.
(…) L’humain chez Marc Wendelski s’inscrit dans le paysage, se dépose sur lui et lui donne son grain. L’homme ou la femme y sont le plus souvent présents comme des charnières d’une vaste construction, comme des ingrédients absolument indispensables à la composition bien que particulièrement délicats et fragiles. (…) (Anne-Françoise Lesuisse)
Après des études supérieures en photographie à l’Institut Saint-Luc de Liège (1997-2000), il expose notamment à la biennale de Marchin (2005) et au Musée de la Photographie à Charleroi (janvier 2008). Il vit et travaille à Liège.
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