12 avril 2011

Vu: Moholy Nagy - L'art de la lumiere

Moholy Nagy - The art of light
Gemeentemuseum Den Haag / Stadhouderslaan 41 / 2517 HV Den Haag
29/1/2011 - 1/5/2011

"Light as art and art as light. Throughout his life, László Moholy-Nagy (1895-1946) played with light in all his work: his paintings, sculptures, collages, photographs, films, graphic designs, book covers and theatre sets. Light is to Moholy-Nagy what a pencil is to a draughtsman."

Premier choc dans cette exposition avec la projection de "Lichtspiel, Schwarz, Weiss, Grau" de 1930. Un petit film sonore qui met en scène un de ses "modulateurs d’espace lumière" et nous fait comme rencontrer le photographe dans son temps et ses obsessions.

La suite est beaucoup plus sage et didactique, mais apporte aussi son lot de surprises.
Ainsi, dans la première salle, alors qu'on a l'impression de voir ou revoir du Kertesz ou un de ses contemporains, survient l'un ou l'autre écart, l'une ou l'autre image que l'on pourrait dire (ou croire) ratée... parce qu'elles manquent de la rigueur des autres... Elles sont pourtant le signe manifeste du basculement du regard de l'auteur, l'indication de ce qu'il a vu quelque chose que les autres (et nous aussi) l'ont pas vu. Les premiers éléments d'une oeuvre à venir.

Rien ne sert de détailler l'étendue de l'oeuvre de Moholy Nagy, juste deux étonnements.
1) Ses photomontages, que j'avais toujours visualisé comme des sortes de collages ou un assemblage visible d'éléments, sont bien des photos. Rien que des clichés comme les autres, cachant sous une surface lisse les secrets de leur fabrication.
2) Moholy Nagy a été un des pionniers de la couleur. Dès 1933, et jusqu'à la fin de sa vie, la photographie couleur a été centrale. Mais faut-il s'en étonner, alors que dans ses écrits, des 1920, on le sentait impatient de repousser les murs d'une photographie bien trop timide et contrainte à l'imitation des autres arts graphiques. On n'ose imaginer la libération qu'aurait été pour lui l'avènement de l'image numérique, ni les directions inattendues qu'il aurait pu lui insuffler.

Une exposition qui rend, enfin, un hommage cohérent et complet à cet auteur.
Courrez-y ... elle se termine à la fin du mois.

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