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Comme chaque année H. Van Rymenam prend des vacances de son projet "La photo du jour" et laisse la place à d'autres regards.
Ca commence aujourd'hui.
Et le 14 août, vous pourrez y trouver une des mes photos inédites "Formulaire à compléter". Un petit complément à mon quotidien 366photos !
Dans le cadre de l'été de la photographie, à la galerie Contretype (Hotel Hannon), du 18 juin au 21 septembre 2008, Chantal Maes expose "Voyage Out".
Une expo à aborder avec l'esprit particulièrement ouvert. Evitez les lendemains de la veille et les veilles de lendemain. Ce n'est ni du chromo, ni de la photo sociale ni du glamour... (et je pourrais longtemps continuer sur ce que ce n'est pas).
Alors, suggestion. Ne faites pas l'économie de la vidéo qui tourne dans la réception, près de la caisse. 8 minutes je crois. Et vous rentrerez dans la démarche et dans le rythme de l'artiste.
Pour le reste: au total 8 photos je crois et 1 vidéo. L'impression qu'il s'agit d'un "work in progress" / d'un chantier plutôt que d'une oeuvre aboutie.
Reste que: j'avais vu une ou deux photos d'elle au musée de la photographie de Charleroi, de sa série des "Inward whispers" et que j'avais été frappé par la qualité du regard.
On le retrouve dans les portraits de son expo actuelle. Sans aucune sophistication. A la limite parfois du "clic clac Kodak" - sujet centré, cadre à peine soigné -. Et pourtant, ces personnages ont souvent une qualité particulière de présence.
Le mot du jour: K-nex
La photo du jour: Football sur cour
La fin des mangeurs de cuivre /Eté de la photographie / 18.07>03.08.2008
Marché au Poisson / http://www.outoffocus.be
Les Mangeurs de Cuivre est une double exposition qui aborde la problématique de l’exploitation minière au Katanga et en République Démocratique du Congo. Alors que les richesses du sous-sol du pays sont abondamment exploitées, ni l'Etat, ni la population ne bénéficie vraiment des retombées économiques. La première partie, en noir et blanc, raconte le quotidien des « creuseurs » artisanaux dans les mines de cuivre et de cobalt. La seconde partie, en couleur, est un constat matériel de l'état de délabrement de l'entreprise d'Etat, responsable des ressources minières de la région ; la Gécamines.
Au Katanga en avril et mai 2007, les 2 photographes Pauline Beugnies et Colin Delfosse ont travaillé de pair pour couvrir l'ensemble du territoire : les régions de Lubumbashi, Likasi et Kolwezi
Au musée de la photographie de La Haye en expo solo: Martin Eder / De armen.
Du 12 juillet au 9 novembre 2008
De très grands formats sur fond noir de femmes nues. Mais elles ont toutes quelque chose qui ne va pas: des vergetures, des bleus sur les cuisses, des boutons... Anti-glamour. Anti-photo de charme.
Quelque chose a dérapé, mais on ne sait pas quoi. Mais sans misérabilisme... Tout juste le pitoyable spectacle de la déchéance. A moins qu'il ne s'agisse seulement de la réalité.
Au musée de la photographie de La Haye dans l'exposition collective Empty paradise: Laurence Demaison.
Pour moi, l'autre découverte dans cette exposition. Des photos qui sont des jeux de mots - même si nos amis hollandais, n'ont pas réussi à tous les recopier convenablement, la "poseuse" devenant une "poteuse" - mais pas seulement. De son "Aqua bon" à ses "contre-jours 4 & 5" en passant par ses "veineuses", c'est un étonnement continu face à des photos qui ne s'éloignent pas tellement de leur origine classique. Un tout petit quelque chose a souvent suffit à les faire basculer dans une autre dimension.
Au musée de la photographie de La Haye dans l'exposition collective Empty paradise: Keith Carter.
Le premier qui m'ait frappé, dans cette exposition collective un peu fourre-tout et déroutante. De beaux noir et blancs carrés. Qui jouent sur le net et le flou. Et donnent l'impression de plonger non pas dans des images réelles mais dans ses propres souvenirs.
Tout à fait anodin mais captivant pour le regard.
Exposition collective: empty paradise
Au musée de la photographie de la Haye (Pays Bas) du 28 juin au 21 septembre 2008
Quatorze artistes: Cesare Bedognè (I), Keith Carter (USA), Laurence Demaison (F), Ani Eloyan (NL), Nare Eloyan (NL), Brigitte Grignet (B), Arja Hyytiäinen (FIN), Géraldine Jeanjean (NL), Eke Kriek (NL), Ingmar Lemmens (NL), Anna Malagrida (SP), Igor Malijevský (CZ), Bart Julius Peters (NL) en Gayatri Subramanian (IND).
Le mot du jour: Insecticide
La photo du jour: Les copines au bar
Le 14 août, allez voir le site de la photo du jour. Son auteur prend des vacances, et invite le regard des autres...
Ce jour là vous aurez droit à une deuxième de mes photos du 25 mai ("Formulaire à compléter") prise dans le cadre de mon projet 366 photos.
De l'un à l'autre / Lievedeboeck, Marie-Paule Stokart /Eté de la photographie / 10.07.>30.08.2008
Maison des Arts de Schaerbeek / http://www.schaerbeek.be
Lievedeboeck montre un reportage sur le Mozambique, le pays le plus pauvre au monde. Pourtant, les personnes photographiées n’apparaissent pas être les plus misérables qui soient, bien au contraire, elles apparaissent affairées de bonne grâce dans leur quotidien, dans des paysages nets, au regard conscient tourné vers la caméra. Aucune détresse ou appel à l’aide n’apparaît; bien un style de vie qui s’est dévoilé aux yeux de Lievedeboeck et qui place les petits moments dans un contexte plus grand, dans un scénario général. Lievedeboeck arrive à dépasser l’étroitesse espace-temps de la photo ordinaire et au delà des frontières du reportage photo. Il s’agit de documents crédibles à propos de la vie quotidienne, une série de fictions authentiques de l’âme du Mozambique.
Marie-Paule Stokart cherche à capter la présence et la lumière des êtres. Elle veut changer des regards et vivre un dialogue silencieux que ce soit ici en Europe ou en Afrique. Voyager dans une infinité de possibles; faire circuler des sensations; toucher des zones d’ombre mystérieuse; recevoir et donner.
Le mot du jour: Caniche
La photo du jour: Parlez moi d'un été !
Les enfants d'Abraham / Abbas /Eté de la photographie / 10.07>24.08.2008
Le Botanique / http://www.botanique.be
L’exposition d’Abbas (Iran) « Les enfants d’Abraham», présentée en collaboration avec l’agence Magnum, propose le regard fin et humaniste du célèbre photographe sur les religions monothéistes. 30 ans de photographies des cultures musulmanes, chrétiennes et juives.
Abbas (IR)
Werkshau XIII / Intakt - Die Pionierinnen
A la fotogalerie / Wien, une expo rétrospective en même temps qu'actuelle du mouvement INTAKT (Internationale Aktionsgemeinschaft bildender Künstlerinnen) - le mouvement international des artistes(au féminin) visuelles.
Des vieux machins - beaucoup -... des choses plus récentes - le principe étant de présenter à la fois les travaux historiques des années 75-85, et les productions actuelles de quelques artistes -.
S'il fallait n'en retenir qu'une... ce que je crois que je ferai, mon choix irait vers Renate Bertlmann, affichant deux photos très grand format de Erebos 1 et 2 (1980) - je préfère le 1, représenté ici - où le modèle - je pense que c'est l'artiste elle même - pose avec des airs de Sarah Bernhard photographiées par Nadar. Un sein, échappé de son imperméable, et un chien sur roulettes, nous persuadent que la photo est moins sérieuse - mais pas moins belle - que celle de son auguste prédécesseur.
Signalons aussi Moucle Blackout, Linda Christanell, Lotte Hendrich-Hassmann, Karin Mack, Margot Pilz, Jana Wisniewski, dont les productions n'ont seulement pas réussi à me toucher autant.
Fotogalerie
Wahringer Strasse 59
1090 Wien
Autriche
Du 16 juin au 19 juillet
Ouvert du mardi au vendredi (14-19h) et le samedi de 10 à 14h.
Pas loin de la "fotogalerie" Heureusement qu'il y a le web pour savoir ce qu'on voit !
Richard Tronson / 8 juin – 25 juillet / Palais Clam Gallas
Institut français de Vienne
Währingerstraße 30-32
1090 Wien
Autriche
Sur les grilles de l'institut français de Vienne, une série de grands formats délirants autour du football (voir ICI). Mais un football décallé. Aux références très peu sportives. Qui fait qu'on voit du foot... distraitement... Puis qu'à simplement regarder - et plus seulement voir - on remarque le délire que chaque photo intègre.
Un peu de fraicheur dans le contexte stupidement footbalistique de l'Euro 2008, tout juste terminé ici depuis une semaine !
Savez vous que dans toute la ville de Vienne les buis des parcs publics sont taillés et bombés de blanc pour représenter des ballons de foot ? Je ne regrette pas d'avoir reporté mon passage d'une semaine !
Visité la galerie "Fotogalerie Wien".
Pas tout à fait dans le centre. Donc prévoyez votre coup. Pour ma part j'ai pris le métro vers la station Wahringer Strasse (Ligne U6). C'est à deux pas, en marchant vers le centre. De là, la visite faite, les courageux feront le trajet à pied, en direction de l'hotel de ville (Rathaus).
Dans un centre culturel qui propose d'autres expositions. Ce qui ne gate rien.
Si vous cherchez le luxe et le chic. Passez votre chemin. Mais il semble que ce soit la principale (sinon unique) galerie photo de la ville.
A part ça... ce que j'y ai vu vallait vraiment la peine...
Donc ne l'oubliez pas à votre prochain passage là bas.
Franchement, c'est beaucoup plus intéressant que leurs batiments arrogants qu'on dirait gonflés au stéroides et décorés à la crème fraiche !
Wahringer Strasse, 59
1090 Wien
Autriche
Le mot du jour: Aniline
La photo du jour: Guten Appetit !
Kathrin Ahlt - Felix Dobbert /Eté de la photographie / 08.07>12.09.2008
Goethe-Institut Brüssel / http://www.goethe.de/bruessel
Le Goethe-Institut expose deux jeunes artistes allemands dont l'approche formelle est très différente.
Le travail de Kathrin Ahlt conjugue photographie et peinture. La référence à la tradition picturale dans ses photographies à la limite de l'impressionnisme est évidente. Toutes ses images sont nettes à la prise de vue et acquièrent par le travail en laboratoire un flou pictural et des couleurs irréelles.
La nature morte est un genre quelque peu oublié, mais Felix Dobbert s'est justement mis au défi de composer avec les formes, les surfaces et l'espace, lesquels s'agencent jusqu'à former des compositions spatiales abstraites qui se situent bien au-delà de la nature morte traditionnelle. (http://www.felixdobbert.de)
Kathrin Ahlt (DE),Felix Dobbert (DE)
Fifty one celebrate eight years/Eté de la photographie / 08.07>31.07.2008
Fifty One Fine Art Photography / Anvers / http://www.gallery51.com
A l'occasion de son 8e anniversaire, Fifty One Fine Art Photography est heureuse de présenter une exposition collective extrèmement festive, avec la 'fête' comme thème central
Arthur Leipzig (USA), Jurgen Schadeberg (ZA), Malick Sidibé (ML), Philippe Koudjina (NE), Saul Leiter (USA), Masao Yamamoto (JP), Frank Horvat (HR), William Klein (USA)
Portrait et paysage du XXIe siècle/Eté de la photographie / 04.07>10.08.2008
Espace culturel ING / place Royale 6
La création contemporaine sera au coeur de la Saison culturelle européenne organisée à l’occasion de la Présidence française du Conseil européen par France/KUNSTART.be. Cette exposition abordera la photographie contemporaine en France par le biais de ces deux genres « classiques », mais toujours actuels.
Au travers de démarches singulières, seront proposés au public des regards différents, complémentaires ou antagonistes sur le monde et son environnement, en dehors des limites des frontières. Chaque photographe révèle un univers, né de son propre regard sur le monde, de ses expériences, voyages ou rencontres. Les paysages ne sont pas fabriqués mais ils possèdent chacun leur spécificité, s’inscrivent dans la vision globale que ces artistes peuvent avoir de leur environnement ou de certains de ses aspects, qu’ils ont décidé d’explorer selon leurs propres centres d’intérêt. Il s’ensuit dès lors des regards aussi spécifiques que critiques ou interrogateurs.
Les portraits, quant à eux, témoignent, en écho, de la diversité de la société contemporaine, dans tous ses aspects sociaux, ethniques ou géographiques. Ces différences sont accentuées par la variété des formes esthétiques mises en oeuvre pour rendre compte de cette diversité, intimement liée à l’origine, la formation ou le parcours de chacun des créateurs.
Commissariat : Anne-Laure Chamboissier en Bernard Marcelis
Eric Aupol (FR), Valérie Belin (FR), Mohamed Bourouissa (FR), Florence Chevallier (FR), Stéphane Couturier (FR), Thibault Cuisset (FR), Denis Darzacq (FR), Véronique Ellena (FR), Charles Fréger (FR), Pierre Gounond (FR), Guillaume Lemarchal (FR), Eric Poitevin (FR), Philippe Ramette (FR), Jean-Luc Tartarin (FR), Isabelle Waternaux (FR)
Mer: agitée à peu agitée / Jacques De Backer /Eté de la photographie / 04.07>28.08.2008
Centre culturel Jacques Franck / http://www.ccjacquesfranck.be
Dans la série "Mer agitée à peu agitée", le paysage est lié à l'eau : celle du littoral belge et de la Côte d'Opale ou celle de l'Escaut à Vaux et Chercq. Le ciel est un arrière-fond dont la luminosité baigne l'ensemble d'une clarté plutôt glacée, comme filtrée par une invisible brume. L'horizon s'ouvre sur l'immensité. Des êtres meublent le lieu. Ils sont familiers, vacanciers des plages, pêcheurs de moules, jongleurs de cerfs-volants, promeneurs sous la bruine. Ils apportent des notes colorées.
Cependant, l'oeil est sollicité par une série de particularités. Divers éléments ponctuels se combinent, s'opposent, se relaient. L'espace se meuble de rapports subtils entre des détails dispersés mais combinés.
Alors se perçoit l'humour né de rapports analogiques entre hommes et objets, actions et présences. Alors se pose la question du regard, car bien des personnes saisies par l'objectif nous tournent le dos. Elles fixent un invisible mystérieux, un au-delà du décor, une mémoire intérieure nourrie d'histoires que nous sommes tentés d'inventer.
Quant au coté pictural des compositions, il correspond finalement bien à cette définition que donne Jacques Sojcher de la photographie, " peinture silencieuse et merveilleuse de ce que nous vivons sans voir, sans savoir " (Michel Voiturier, 20 septembre 2005)
http://www.jacquesdebacker.be
Une famille / Vardi Kahana /Eté de la photographie / 04.07>05.10.2008
Musée Juif de Belgique / http://www.mjb-jmb.org
Le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir l’exposition Une famille, réalisée par la photographe israélienne Vardi Kahana.
Cette oeuvre retrace l’histoire d’une famille qui pourrait être la nôtre, avec toute sa diversité, toutes ses différences et toutes ses ressemblances. Toutes les lignées familiales sont figées sous le regard de l’objectif, elles se rencontrent et se mélangent. A mesure que les générations se succèdent, les différences se multiplient et s’accentuent. Malgré tout, il s’agit toujours de la même famille. Chaque image évoque une histoire particulière. Chaque personnage a affronté les péripéties du peuple juif. Face à la croisée des événements, chaque acteur de cette saga a choisi sa voie et son mode de vie.
Une photographie nous présente trois soeurs : Rivka, la mère de Vardi Kahana, Leah et Esther. Sur l’avant-bras des trois femmes on peut distinguer un tatouage : A-7760, A-7761 et A-7762. Elles ont traversé ensemble l’enfer concentrationnaire d’Auschwitz et survécu miraculeusement. La photographie suivante nous montre Aharon Kahana, le père de l’artiste, en compagnie de ses deux frères. Celui-ci a réussi à fuir l’Europe en 1939 et à se joindre aux pionniers qui créèrent l’Etat d’Israël en 1948. Viennent ensuite d’autres visages, d’autres membres de cette famille: Vardi Kahana et son frère, leurs oncles, tantes, cousins, cousines et leurs nombreux enfants.
L’exposition nous entraîne d’Europe en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem, du désert de Judée aux kibboutz de Galilée. L’histoire émouvante de cette famille n’est autre que l’Histoire de la famille humaine aujourd'hui.
Swiss photographers / Olivier Aeby, Bernard Garo, Daniel Storz /Eté de la photographie / 04.07>31.08.2008
Halles Saint-Géry / http://www.hallessaintgery.be
L’exposition réunit les oeuvres de trois photographes suisses. Sous le titre « Regards croisés, à la quête du langage universel », Olivier Aeby cherche dans l’existence des êtres photographiés, le ressenti de leur vécu, de leur milieu de vie, de leurs dissemblances les liens les plus profonds qui relient chaque être et composent la mosaïque de notre réalité. Il tente d’attirer le regard sur « des valeurs de vie universelles » pouvant contribuer à la tolérance en favorisant le droit de chacun à exister dans ses différences apparentes. L’exposition « Topographie du passage, de l’oubli » de Bernard Garo jette un regard sur des métropoles urbaines situées aux confins de l’Europe. Elle tente d’en révéler les détails insignifiants et fragiles, et d’en souligner l’importance. Tout en illustrant la mémoire urbaine universelle, structurelle, culturelle et historique, elle met en évidence la fragilité des sociétés urbaines dites civilisées. « Tours capitales, petits bonheurs dominicaux dans les deux capitales de Belgique » de Daniel Storz est une exploration sous-jacente et inattendue de Bruxelles et Namur, où la présence de l’art brut est palpable. L’artiste est témoin d’un dialogue entre réalisme et burlesque. Il s’agit ici de « clicher » la vie, pas la ville et de profiter, avec liberté, de l’insouciance dominicale présente en chacun de nous. Comme l’a écrit Marcel Duchamp, « Regardez, vous verrez mieux… ! ».
Olivier Aeby (CH) - Bernard Garo (CH) - Daniel Storz (CH)
La rêvasserie / Emilie Danchin /Eté de la photographie / 03.07>30.08.2008
Librairie Quartiers Latins http://www.cfc-editions.be et http://www.emiliedanchin.be
Emilie Danchin est philosophe et photographe. Elle se décrit plutôt comme photographe de la psyché. Elle pratique le portrait et, au détour d'« entretiens photographiques », elle cherche à matérialiser l'inconscient. « J'ai songé à ces endroits où l'on tend sans vraiment savoir pourquoi à se perdre dans nos pensées. On ne s'y oublie pas pour autant, bien au contraire, car si l'on semble s'y perdre, on y est solidement ancré. » Partant de la rêvasserie comme hypothèse de travail, Emilie Danchin présente une série de portraits où les modèles semblent aux prises avec eux-mêmes sans en avoir conscience. « Au fur et à mesure de la découverte des images, ce qui me frappe, dit-elle, c'est l'apparition de postures. Les modèles oscillent entre une rigidité et une spontanéité particulières. Ils nous racontent quelque chose qui les regarde mais qui leur échappe.»Attentive à ces espaces d'ouverture, Emilie Danchin pose un regard profond et sensible sur le monde. Elle nous montre comment l'inconscient crée l'histoire de manière intelligible en captant son œuvre dans les corps.
Emilie Danchin (BE)
Le mot du jour: Velours
La photo du jour: Fleur de lin
J'expose à Louvain-la-Neuve, dans le cadre du 5ième Parcours d’Artistes – Trèfle à Cinq Feuilles, les 20 et 21 septembre 2008.
Plus de détails suivront.
Au départ pas trop attiré par la photo des magazines glamour, je ressors conquis. Une grande leçon de photographie: comment, en une image, raconter une histoire.
Très sensuel, glamour, érotique. Très mode. Très léger la plupart du temps. Mais en même temps excessivement attachant.
Un modèle dont on ne voit que la jambe et un bout du dos alors qu'elle passe derrière un poteau électrique; trois jambes (en général on n'en a que deux), chacune avec des bas et des chaussures de couleur différente, liées sur une voie de chemin de fer; des pieds tout seuls; des corps sans la tête; ... chacune des photos, même les plus banales, on quelque chose d'étonnant qui emmène l'esprit vers autre chose. On imagine une explication qui a mené à cette situation; on pense peut-être à ce qui suit.
Remarquable. Délicieux.
29.06>14.09.2008 / FotoMuseum Provincie Antwerpen
mardi>dimanche 10:00>18:00
Waalse Kaai 47
2000 Anvers
+32 3 242 93 00
info@fotografie.provant.be
www.fotomuseum.be
Guy Bourdin (1928-1991) fut le photographe de mode attitré du magazine Vogue pour lequel il travailla à partir de 1954 et pour lequel il s'employa, pendant 30 ans, à remplir vingt pages chaque mois. Bourdin est l'un de ceux qui jetèrent les bases de la photographie de mode actuelle. Ce n'était pas tellement les marques qu'il désirait mettre en avant mais bien plutôt son propre imaginaire. Ses récits éditoriaux et ses photos publicitaires étaient osés et sont encore une source d'inspiration pour de nombreux photographes contemporains, stylistes, art directors et artistes. Ses images, reposant sur une atmosphère de glamour et de sexualité, sont surréalistes et provocantes. Il a ouvert la voie aux médiatisés photographes de mode tel David LaChapelle. L'exposition est composée d'une sélection de ses images phare jusqu'à la fin des années '70, de films réalisés lors de séances de prises de vue et de centaines de photos et polaroids inédits.
Le mot du jour: Tanneries
La photo du jour: Une armée de spectres