30 septembre 2011

Vu: Jean-Michel Clajot / Scarifications

Jean-Michel Clajot / Scarifications
Caravan'Sérail / rue Lesbroussart 47 / Bruxelles
1/10/2011 - 23/10/2011

Expo, et un livre aux éditions "Yovo editions" Photos Jean-Michel Clajot / Textes Saï Sotima Tchantipo

Des photographies superbes, en noir et blanc, autour d'un rituel qui peu sembler cruel (plus encore en vidéo et en couleur), mais qui produit par ailleurs des résultats prodigieux, qui fait de la peau le support d'une véritable écriture sans couleurs.
Les photos balancent entre la sobriété du noir et blanc, la violence de certains actes (et de la réaction de ceux qui les subissent), les larmes, le sang, mais surtout la perception presque physique de ces corps et de leurs contacts réciproques.
Superbe, et sans aucun tentation d'en tirer un quelconque sensationnel.
La vie, la peau.

"A l'occasion de la sortie du livre...
A l'occasion de la clôture de ce projet commence en 2007...

La scarification a conservé au Bénin sa vocation ethnique permettant "de reconnaître les siens" et, au sein de son clan, d'établir une hiérarchie sociale en appartenance à un culte.

Dans la communauté Fon, il y a un lien étroit entre la scarification et la religion Vaudou.
Lazar porte sur son visage la scarification dite en "deux fois cinq" incisions.
Cette pratique est parmi les plus anciennes et se rattache au culte du serpent Piton dont le visage reproduit ces scarification.

A côté de cette scarification appelée « Péda-Vaudou », il y a la scarification des « adeptes du Vaudou » ou « Vaudous-si ».
Celle-ci se distingue de la précédente en ce qu'elle recouvre une surface du corps beaucoup plus importante (parfois tout le corps y compris le visage). Véritable « architecture » au visage et au corps, elles témoignent de la bravoure de son porteur.
Se singularisant les uns des autres par leurs cicatrices en rapport avec un Vaudou, ils sont considérés comme des demi-dieux a qui on doit obéissance et respect, sous peine d'être maudit.
Agresser un Vaudou-Si est un sacrilège pouvant engendrer des conséquences graves (maladie, mort,…) auxquelles on ne pourra échapper que par le versement d'une dote, se composant de bétail et d'une importante somme d'argent, au Roi des Vaudou-Si.
En cas de récidives, celui qui aura à nouveau porté atteinte au Vaudou-si, pourra être interdit du droit d'habiter les terres et être forcé à déménager…

Selon les propos de Lazar Aladassi"

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