Expo: Andre Goldberg / My sweet melancholy blues
Du 9 mai au 28 juin 2009, à la Maison de la Culture de Namur
Ouvert tous les jours, de 12 heures à 18 heures
André Goldberg mène conjointement des activités de photographe, de réalisateur et de professeur. Il occupe aussi un poste de responsable du Secteur Arts plastiques au Centre culturel Jacques Franck, à Saint-Gilles (Bruxelles).
Diplômé de l’École de photographie de la Ville de Bruxelles, André Goldberg s’initie à la réalisation en autodidacte. Dans son travail, il confronte différentes données (sociologiques, culturelles, affectives…) dans le but de mieux sonder son sujet. En témoigne sa première exposition personnelle à l’atelier Sainte-Anne en 1993 où étaient présentés des portraits de plasticiens. Ce projet a ensuite évolué vers la forme d’une édition (La Lettre Volée) dans laquelle chaque visage faisait face à un objet-fétiche ramené par le modèle. Un commentaire sur la rencontre complétait cette confrontation insolite.
Ces interactions entre différents médiums se retrouvent dans nombre de ses projets, notamment dans celui consacré aux rescapés des camps de concentration (Le Passage du témoin) : les photographies des survivants étaient assorties de témoignages. À partir de 1997, André Goldberg réalise ses premiers films qui relèvent plus de la fiction que du documentaire. Il s’agit de portraits d’artistes dans lesquels il livre sa propre vision de l’œuvre plastique (Comme un torrent, De l’inexistence du temps, Le Syndrome Plastique…). Suivent d’autres films (L’art en ville, 9 propositions d’artistes, De l’absence) toujours en lien avec l’univers artistique. Son travail s’ouvre également à d’autres disciplines, notamment avec l’art vidéo et la danse contemporaine auquel il consacre plusieurs projets (Gadget- Study #1, Thanatos).
Dans l’exposition présentée Espace Meuse, André Goldberg prolonge les réflexions abordées dernièrement dans ses travaux les plus récents. Il interroge nos comportements culturels avec Les Pleureuses, un triptyque vidéo qui montre le corps d’un défunt (panneau central) encadré par deux femmes aux costumes sombres (volets latéraux). La gestuelle des danseuses évoque les rites liés à la mort et à l’enterrement. Avec cette installation, Les Pleureuses, l’artiste revient sur une tradition ancestrale qui remonte à l’Antiquité.
Une seconde installation, Les Brûlures du Souvenir, met en scène une série d’écrans dans lesquels on peut observer des photographies d’enfants qui disparaissent peu à peu sous les flammes. Ces images calcinées évoque l’absence, la mémoire et les traces d’un temps révolu. Et l’artiste de nous poser la question : « Quels sont les rêves qui ont guidé nos fantaisies enfantines ? De quoi furent animés nos espoirs dans la vie ? Comment imaginions-nous nos vies futures ? "
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