Vu: Sophie Calle / Calle Sophie
Du 27 mai au 13 septembre 2009
Bozar Expo / Palais des Beaux arts de Bruxelles
L'oeuvre de Sophie Calle est véritablement impressionante!
Parce qu'elle tourne souvent autour de la mort, de la douleur et de la perte. Qu'elle emmène symboliquement sa mère, décédée déjà, vers le pôle Nord pour l'y laisser... Qu'après une rupture, à New Delhi, elle recueille la douleur des autres,... Ou qu'avant celle-ci, au Japon, elle change le sens de chaque jour qui précède en le surchargeant visuellement d'un "Douleur J-autant de jours"...
Parce qu'elle joue de la contrainte pour retourner le monde comme une chaussette. Filée par un détective privé, elle le sait, il ne sait pas qu'elle le sait. Qui contrôle qui? Invitant des gens à occuper son lit, elle envoie celui-ci aux Etats-Unis pour un hôte qui n'envisage pas le déplacement...
Parce qu'elle cherche surtout. Toujours. Comme ces fourmis qui quittent le rang et s'engagent dans l'exploration des territoires futurs. Au hasard dirait-on, mais avec une persévérence absolue à quitter toujours le droit chemin. Et quelque chose aurait-il été trouvé, ne pas s'y intéresser un seul instant pour repartir à nouveau...
Et pour ceux qui sont rétifs à l'art contemportain, ils liront utilement le "Leviathan" de Paul Auster pour y retrouver, sous un autre nom, une Sophie Calle en ses oeuvres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire