01 septembre 2009

CAFE 210 / Philippe Mailleux / Ravissements



Photographies – Philippe Mailleux / RAVISSEMENT(S)
Vernissage le 8 septembre 2009 à partir de 19h00
Expo du 9 septembre au 24 octobre 2009 / à partir de 19h30, tous les soirs de représentations
www.atelier210.be
expo@atelier210.be

LE CAFE 210
Cette saison à l’Atelier 210, en plus du théâtre et des concerts habituels, nous avons le plaisir de vous ouvrir les portes de notre « Café » et de vous proposer un généreux condensé de la diversité du 210.
Tout au long de la saison, le Café 210 fera la part belle aux découvertes et à un enchaînement d’événements aussi variés que les « Jazz Cats », les « What The Folk ! » ou les « Lundimanches ». Dans cet esprit d’interdisciplinarité qui nous anime, le Café 210 entend s’imposer comme un lieu de rassemblement et de brassage culturel permettant la rencontre de publics et de disciplines d’horizons très différents. Toutes cependant ont un point commun : celui de se dérouler dans l’ambiance feutrée, chaleureuse et intimiste de notre bar.
Chaque mois, une nouvelle programmation, un nouveau rendez-vous…
Jazz Cats
Reflets de la jeune scène jazz belge actuelle, les Jazz Cats constituent une parfaite introduction au vaste monde du jazz. Variée et accessible, la programmation s’adresse tant aux néophytes qu’aux initiés. Un lundi par mois, venez découvrir et rencontrer les jazzmen de demain tout en savourant le meilleur du passé et du présent.
What the folk !
Plus que le style musical, c’est l’esprit folk que nous souhaitons mettre en avant durant ces sessions acoustiques. Un mercredi par mois, venez suivre, à un tout petit prix, les projets musicaux les plus intimes d’artistes confirmés ou à découvrir de toute urgence.
Lundimanches : court-métrages, musique, jeux de société, …
Pour le plaisir (le vôtre et le nôtre), les lundimanches vous proposent, une sélection maison de court-métrages de tous horizons ainsi qu’une palette de jeux de société, actuels ou tout droit sortis de votre enfance. Autour d’une ambiance musicale toujours aussi chaleureuse, les lundimanches c’est tous les premiers dimanches et lundis du mois… et c’est GRATUIT.
Le programme complet du Café 210 paraitra dans le courant du mois d’août.
Pour plus d’informations : www.atelier210.be

LE PÔLE EXPO
Avec la mise en place de cette première exposition, l’Atelier 210 démarre un nouveau projet ; celui de créer un espace d’exploration et de diffusion artistique consacré aux arts plastiques et visuels. A côté du théâtre, des concerts, du cinéma, il nous semble naturel que ce pôle d’activité puisse également être exploré à l’Atelier 210. Tout en créant un ensemble harmonieux au sein du lieu, l’objectif du pôle expo consiste à donner la possibilité à de jeunes talents de s’exprimer librement, tout en interrogeant le public sur des thématiques originales, qu’elles soient artistiques ou autres.

En tant qu’activité transversale, les points de convergence avec la programmation de l’Atelier 210 ne manqueront pas, avec, d’ores et déjà, deux évènements majeurs :
. le Festival « Edition(s) limitée(s) », du 25 au 30 janvier 2010 : au cours de cette semaine un peu spéciale, des dizaines de performances et d’évènements vous seront proposés à travers le lieu ; des créations interpellantes de par leur propos, leur originalité ou leur anticonformisme ; des spectacles courts, percutants, ludiques qui explorent le rapport avec le public ou questionnent les codes de la narration et de la représentation.
. Le « Living Theater », du 13 avril au 1 mai 2010 : pendant 3 semaines, le Living s’installe au 210 et présentera deux spectacles ainsi que des ateliers-laboratoires théâtraux autour de ceux-ci, ouverts à tous. A cette occasion, nous retracerons un parcours historique sur la base de projections, de court-métrages et de documentaires exclusifs, autant de témoignages de la portée artistico-politique de l’approche théâtrale offerte par le Living Theater.

PHILIPPE MAILLEUX – PHOTOGRAPHE
Musicien de vocation, Philippe Mailleux recherchait un moyen d’expression plus indépendant, qui ne soit pas lié à une contrainte de temps, d’espace ou de personnes. C’est ainsi qu’il s’est naturellement orienté vers la photo, en débutant par la lomographie. Par le biais de cette approche ludique et expérimentale, il s’est très vite rendu compte des opportunités que pouvait lui offrir cet art, lui permettant d’aller seul à la rencontre de nouvelles sensations, de nouvelles impressions, tout en donnant jour à des représentations sortant du cadre classique, académique.
« Essayer de rendre dans un cliché mes émotions, essayer de rappeler que nous ne sommes qu’une infime partie d’un tout, que nous sommes unis à chaque composante de la nature et des êtres qui nous entourent ».
Pour plus d’informations : www.philippemailleux.com
Plaisir solitaire dans un premier temps, Philippe Mailleux a rapidement eu l’envie de partager ces instantanés, ces quelques secondes de ressenti, pour nous livrer sa vision du monde. De ce point de vue, notre rencontre avec Philippe s’inscrit parfaitement dans la démarche artistique qui est la nôtre ; elle satisfait une envie commune, celle de se lancer dans l’aventure d’un premier projet d’exposition.
RAVISSEMENT(S) – PHOTOGRAPHIES
«Immobiles, des être et des objets figés sur lesquels seul le temps passe, des poses… elles ne nous racontent pas tant l’absence que le désir de ce qui manque. Statiques statues. Oui, le seul mouvement est celui du temps, il nous a laissé un post-scriptum ».
Quand on fixe un corps sur une pellicule, qu'on le sort du temps, qu'on le rend immobile, statique, statue, lui ôte-t-on sa vie ? Et cette vie, ce qui n’est plus qu’un corps représenté, qu'est-ce que c'est ?
A quoi tient-elle ?
Philippe Mailleux nous interroge sur ce qu'il y a au-delà de la photographie. Que ce soit en effaçant les détails de corps en noir et blanc, leur donnant une peau de marbre, ou en photographiant des statues à la peinture ridée, il construit des ponts entre l'animé et l'inanimé. Et puisqu’en photographie l'un comme l'autre sont immobiles, par cette comparaison, il semble nous dire que la vie réside dans la façon dont, personnellement, on comble le manque, l’absence de mouvement : en quoi le corps est-il plus vivant que la statue dès lors qu'il est représenté sans mouvement ? Et si l’on peut donner vie à une statue en la photographiant comme un corps… c’est ce que chacun projette dans la photo qui lui donne sa force vitale.
Alors que projetons-nous dans cette absence ?
De notre imagination naît la spiritualité que nous prêtons à ces figures, un vécu, une histoire, une conscience. L’homme a créé des statues et des corps dans le but de les adorer, dans leur spiritualité, de s’élever. Et si tout est icône, celles-ci sont païennes. La religion, un chemin tout tracé, comme semble nous l'indiquer cette photo dont la perspective amalgame une église à une autoroute (de la spiritualité), a de tout temps été restrictive : elle ne laisse pas la place au désir, et c'est du désir que naît ici l'adoration (le ravissement) du monde.
Il s'agit pour Philippe de regarder le monde avec une douceur un peu sombre : des couleurs saturées mais peu lumineuses, comme si c'était a nous d'aller y chercher la vie, un voile sur la peau comme une caresse, l'intimité d'un gros plan où certains détails sont mis en lumière ; un point de vue tout juste suggéré… une invitation à aller voir plus loin, à en désirer d'avantage.

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